Carnet de lecture, août – Sur la grinchitude qui s’installe

4 commentaires

  1. Ce n’est pas parce que tu es critique que tu es méchante. Exigeante, oui, mais comment ne pas l’être quand on consacre tant d’heures à la lecture, et qu’il faut faire confiance a priori, sans garantie autre qu’une recommandation ou un nom ?
    Lire ces critiques était d’autant plus intéressant pour moi qu’une fois n’est pas coutume, j’ai lu deux des essais listés. J’ai été un peu moins emballée que toi par Nos puissantes amitiés — probablement parce que j’aimerais une exploration de la dimension intime de l’amitié, plus que de sa dimension politique— et un peu plus par Résister à la culpabilisation — probablement parce que j’abandonne volontiers un essai bien structuré par un essay à l’américaine, plein de réflexions et anecdotes personnelles. Je n’avais pas perçu qu’elle sortait de son thème pour y revenir, mais ça me fait prendre conscience de ce que l’analyse politique/sociologique prend souvent le pas sur la dimension psychologique (qui nous touche peut-être davantage ?).
    Un peu curieuse de ce Pennac aussi, je regarderai s’il est à la médiathèque.

    1. C’est très juste. J’ai juste beaucoup de mal à dire les choses négatives, surtout quand je sais que potentiellement (pas sur mon blog mais l’idée y est) l’auteur·rice peut lire ce que je dis et s’y blesser. J’imagine que lorsqu’on est publié il faut savoir s’exposer aux critiques mais dans les faits c’est toujours plus compliqué. Des années que je lisse mes propos sur les ouvrages que je lis (c’est-à-dire que je travaille à rendre le négatif acceptable à recevoir), et je fatigue, je crois.

      Je te rejoins pour Nos puissantes amitiés, il m’a fallu recalibrer mon attente très vite en cours de lecture. Un jour peut-être ? J’aimerais.
      Résister à la culpabilisation m’a tout de même plu, mais c’est vrai que je commence à soupirer sur sa vulgarisation et ses égarements. Et que mes lectures d’elle sont désormais teintées de ça. Je l’apprécie, je lirai ses suivants, « mais ». Je n’avais pas réalisé que ça avait un côté américain ^^ (en effet) et ça, ça ne me dérange pas, au contraire même je dirais. La dimension psychologique me touche en tout cas, oui, davantage (si elle est bien liée au sujet).

  2. Il y a des saisons, je trouve, où aucune lecture n’accroche. L’auteur en publiant prend le risque de déplaire et même si ce n’est pas simple de lire une critique négative sur ce que nous avons pu écrire, on doit s’y préparer à un moment ou à un autre. Et le lecteur a le droit d’avoir son avis aussi.
    Je n’ai lu aucun des titres mais j’ai été tentée par « Résister à la culpabilisation » – ce que je crains avec ce type d’essai c’est la redondance des idées et finalement ne rien en sortir de concret.

    1. Je suis bien d’accord… pas facile à appliquer, mais c’est vrai.

      Il gagne à être lu si tu n’as pas déjà abordé ce sujet avec d’autres livres pas encore traduits. Je n’ai pas eu la sensation de ressortir avec du concret, plutôt d’avoir réfléchi à plein de choses. C’est déjà intéressant en soi.

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