J’ai très peu lu en ce mois de juin, et je suis passée à côté de pratiquement tous ceux passés entre mes mains. Je ne sais pas ce qui tient aux ouvrages choisis et à moi, si je n’étais, peut-être, pas dans une bonne disposition (ce que peut laisser sous-entendre le chiffre très bas de lectures). Je ne sais pas trancher. Les bons moments ou non, passées avec les livres, sont pour beaucoup dans l’instant précis de cette lecture. Et là clairement je n’y étais pas.
Précisions sur ma notation Babelio
. 0.5 ⭐n’aurait pas dû être écrit
. 1 ⭐pas beaucoup mieux, mais il y a pire visiblement
. 1,5 ⭐pas terrible
. 2 ⭐c’est assez mauvais mais certaines choses sont à sauver
. 2,5 ⭐ impossible de trancher entre ça m’a plus et j’ai détesté, vide intersidéral
. 3 ⭐ pas mal, sans plus
. 3,5 ⭐bien, quelques réserves
. 4⭐ j’ai adoré
. 4,5 ⭐ presque parfait
. 5 ⭐ perle rare


Vers l’écriture – Jeanne Benameur
Là où je m’attendais à trouver un livre sur son écriture à elle, j’ai rencontré un ouvrage sur les ateliers d’écriture qu’elle pratique. Ce n’était pas ce que j’étais venue chercher, et pourtant c’était beau, instructif, et finalement tournait aussi un peu sur sa manière d’écrire. Elle ouvre des possibles au milieu de sa foi, puissante, en l’être humain.
« Je crois en la capacité humaine à soutenir l’amour et son corollaire, l’espérance. Je crois que toute notre vie peut-être n’est là que pour ça, cette lutte-là. L’écriture est une façon de mener cette route. Dans ce monde tourmenté, c’est ma façon de vivre. «
Marigold et Rose : Un récit – Louise Glück
Une histoire de jumelles, de bébés qui ont la construction de la pensée, de la poésie… tout y était pour que je plonge, mais rien. Des petites phrases m’ont accrochées, mais pas suffisamment pour m’emporter. Le récit n’existe pas vraiment, il n’y a pas de fin, l’autrice s’est contentée d’un déroulé sans logique sur le fait de grandir et le deuil rattaché, avec des bébés qui pensent un peu comme des adultes. Ce livre est déroutant, assez répétitif
Un conte métaphysique qui est tombé à plat pour moi. Je n’étais sans doute pas disponible pour le message en sous-texte.

Magisterium, tome 1 : L’épreuve de fer – Holly Black
Le livre aurait pu être réellement intéressant, mais il est souvent mal écrit et avec des phrases trop courtes qui coupent la lecture (un problème de traduction ?). Il y a beaucoup de raccourcis scénaristiques, d’incohérences monstrueuses, de déjà-vu, de clichés. Même les personnages sont caricaturaux, ça fait mal. L’envie de lire la suite n’y est pas, j’abandonne la série.
Je conclus ici que, pour moi, à ma sensibilité de lectrice, l’autrice a des idées formidables mais ne sait pas les écrire. J’aime beaucoup les mondes qu’elle crée, mais pas sa réalisation.


Un bûcher sous la neige – Susan Fletcher
J’ai traîné ce livre comme un boulet sur plusieurs nuits, cherchant à comprendre l’engouement, là aussi, de tous ses lecteurs qui l’adorent. La plume est lente, même le bûcher cuit lentement ses sorcières je pense. C’était vide. Un vide confus, rempli de féminisme largué sous des lettres et un monde qui n’avance pas. On est dans un style fleur bleue niais dans un lyrisme continue qui oublie d’écrire une intrigue.
Je l’ai un peu détesté, parfois j’ai aimé les descriptions des paysages de l’Écosse, mais jamais l’histoire elle-même ni les personnages ne m’ont accroché.
Le Livre qui refusait de brûler – Mark Lawrence
Livre déjà bien complexe, la maison d’édition s’est pris les pieds dans les cent premières pages : c’est incompréhensible ce que ça peut être mal traduit, jusqu’à rendre certaines phrases non cohérentes. Heureusement ensuite, le problème n’existe plus.
L’intrigue est particulièrement dense, semble prendre plusieurs directions. Elle prend tout son sens en avançant dans l’histoire, et quelle histoire ! Je suis bluffée par le tour pris comme par les thèmes abordés qui pourraient nous apporter beaucoup, à nous aussi.
Un des plus beaux livres lus cette année, que je me dois d’offrir à Blanche, même s’il n’est pas exempt de défauts (quelques longueurs mais qui s’expliquent ensuite, des personnages qui auraient pu être plus approfondis).
Pour ne rien gâcher le livre-objet est superbe, par contre le doré du titre s’efface très facilement… décidément cette maison d’édition n’est pas au mieux de sa forme ici.


On était des loups – Sandrine Collette
Il est évident que l’écriture est parlante, profonde, même si sincèrement entendre parler cet homme, c’est assez difficile. Il raconte son histoire et je n’aime pas comme il parle, comme s’il jetait une bouteille d’alcool dépressive au milieu du salon. L’autrice pose le morbide, le sordide, entre nos mains
et je ne vois pas comment on est censé apprécier la noirceur extrême de l’histoire, sa cruauté. L’autrice est violente dans ses choix (et je peux comprendre, tellement). Si j’aime profondément sa poésie, je ne peux pas m’infliger ça pour autant. Si je lui ai mis deux étoiles c’est que j’ai dû apprécier quelque chose mais là, il n’en reste rien de positif.
J’en avais parlé je crois, une fois lu : deuxième et dernier livre pour moi.
Ces quelques livres sont donc essentiellement des ratages. Je me demande jusqu’à quel point cet enchainement de livres pas formidables, malgré un engouement énorme des lecteurs qui m’avait fait penser que je passerais un bon moment, ne joue pas dans ma difficulté de lire, mois après mois. Mais écrire ces critiques avec autant de décalage dans le temps m’a fait totalement oublier la raison de l’effondrement de mes lectures (si ça se trouve, j’étais seulement fatiguée).
Mais enfin il y a tout de même Jeanne Benameur, ainsi que Le Livre qui refusait de brûler, si beau. Attention, il est en rupture de stock, mais encore trouvable.
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Il y en a deux dans ma PAL mais finalement peut-être qu’un seul que je lirais. Je vais regarder pour « Le Livre qui refusait de brûler »…
Il y a des périodes comme ça où on enchaine des romans passables. Et puis il y a tous ceux encensés par la critique et qui parfois me laissent sur ma faim – je ne comprends pas bien.
En tous cas merci pour ces partages qui permettent des découvertes et de laisser certains titres de côté.
C’est compliqué, les critiques. Un livre est tellement une question de personne, de moment, de personnalité, de capacité aussi… Une lecture ratée aurait peut-être été profondément appréciée à un autre moment et inversement. Je ne suis jamais certaine des mots que je pose sur un bouquin ^^
Avec plaisir, c’est chouette de le partager 🙂
C’est peut-être con, mais je regarde très peu les critiques positives. Je les parcours quand j’ai fini le livre, pour m’y retrouver si j’ai aimé, pour comprendre ce que d’autres y voient si je n’ai pas aimé. En revanche, si j’ai un doute sur un livre (en vrai, je lis peu de critiques, tout court :)), je lis les critiques négatives. Je les trouve bien plus instructives. Même après coup, en vrai : pour Babel par exemple, les points sur lesquels portent les critiques négatives m’ont plus ou moins sidérée, et confortée dans mon idée que c’était un livre à défendre 😀
Et justement, il y a plein de livres adulés qui ont laissé des gens sur le carreau, donc ça permet de faire un tri rapide. En ce moment je lis Le meurtre du Commandeur, et je comprends totalement les gens qui ne l’ont pas aimé, alors que tout le monde l’encense – et je le ferai aussi, avec des nuances, mais ce tome 2 a achevé de m’emporter. Mais les critiques négatives vont droit au but et soulèvent généralement des points précis : ici en l’occurrence, ce que les gens n’ont pas aimé, ce sont dans l’ensemble les points qui me font, moi, adorer ce livre.
C’est clair, ce que je raconte ? J’ai de gros doutes, mais j’ai plus les yeux en face des trous alors je poste 😛
Non je suis comme toi, je ne lis souvent que les négatives et encore il faut pour ça que j’ai (au moins) entamé le livre et que je sente un problème. Là où par contre je me fais un peu avoir, c’est sur la note globale d’un ouvrage, sur Babelio. Cette note va parfois guider un choix de lecture (moins maintenant, j’ai été déçue, mais surtout j’ai compris que le genre comptait tout autant et que je devais le vérifier, histoire de pas me retrouver avec une histoire d’amour complètement tarte à 4,8/5) et donc au point de générer parfois une totale incompréhension dans le décalage existant entre les autres et moi.
Oui tu es très claire ^^ et je plussoie.
Babel est une pépite (je viens de m’offrir le livre hier, il trône fièrement sur une étagère).