Septembre, 24 à 30 – Nous n’avons rien d’autre

6 commentaires

  1. Alors, elle commente… 🙂

    Mais elle commente sur ces travaux de couture titanesques qui la laissent pantoise. Tu sais qu’ils traduisent un courage et une force de caractère complètement dingues ? Ça justifie bien petits effondrements et crises majeures, et si un jour t’as besoin d’être ramassée, au téléphone ou juste un gros cœur par sms, je serai là ♥

    En fait, c’est presque étrange, cette colère à lire. Tu sais que je me demandais où elle était, elle était forcément quelque part, je me disais, c’est pas possible autrement. Évidemment, je me disais ça parce que c’est très compliqué d’envisager le monde sous un autre jour que celui né de sa propre expérience, en plus mes propres digressions interminables, finalement, ne font que m’embrouiller un peu plus.
    Je t’ai dit il y a quelques billets de cela je crois que je ne saurais comment être là, que je ne me ferais pas confiance pour cela. Mais tu peux me dire comment l’être, si tu le souhaites. Et je serai tout ce dont tu auras besoin à ce moment-là ♥

    1. J’adore qu’elle commente 😉
      Alors, la couture… d’un côté j’aime énormément ça, de l’autre je panique et déteste. Tout dépend du projet. Fut un temps je vendais des petites choses sur Etsy, mais très vite je me suis retrouvée avec des demandes précises qui m’ont angoissées, j’ai abandonné. Je ne vois ni le courage (peut-être ? un peu dans le fait de se lancer là-dedans, oui, ou du masochisme, au choix) ni la force de caractère dingue ^^’ mais je te remercie pour tes mots ♥ La prochaine fois je viendrais pleurer par sms/tel promis ^^

      Ma colère, comment te dire. Elle est là. Je ne suis pas étonnée que tu ne l’aies jamais perçue ici, je fais très attention qu’elle ne me balaie pas. Ou pire. Je la redoute, à ce stade, ce n’est certainement qu’une illusion que de la penser dépassée (que moi, je puisse le penser). Il m’est impossible de te répondre ici vu la longueur que ça demanderait (j’essaye depuis deux jours). Je peux te faire un mail ou écrire un article dessus, ça serait instructif même pour moi, afin de démêler où j’en suis. Je peux juste te dire que je suis soulagée que cette fois, la seule chose qui soit sortie, ce soient des mots, la peine de mort, une certaine rage. Au moins est-elle mesurée. Contenue. Sans danger.

      Tu vois… tu es là. Même si toi tu penses ne pas savoir, tu as laissé un commentaire qui me fait du bien. La seule chose dont j’ai besoin est d’être entendue et te savoir de l’autre côté ça aide beaucoup. Merci pour cette très belle déclaration d’amitié ♥

      1. C’est surtout (rapport à la colère, je veux dire), que je crois me rappeler que tu m’avais dit/écrit ne pas la ressentir ou en tout cas t’efforcer de ne pas. Je pense que c’était en comm’ chez moi, mais j’avoue ne pas avoir le courage de chercher.

        Courage et force de caractère, ben si hein, moi si un truc me met dans un état pareil, j’abandonne ! Et j’entends bien que ça serait différent si j’avais des enfants, par exemple, peut-être que je serais plus persévérante si c’était pour eux. Mais sachant que je ne parviens même pas à affronter les pages blanches de projets persos qui me tiennent à cœur, oui, je trouve que tu es très forte.

        Eh ben, euh… Merci à toi ♥♥

        1. Les deux, en fait. La plupart du temps je ne la ressens pas, et c’est parce que je me suis efforcée de la faire reculer parce que j’aurais tué ma gamine à la naissance et moi avec (de rage dingue), et bien plus tard une autre enfant qui n’était pas la mienne (quand je dis tué, ce n’est pas une figure de style, ce jour-là j’ai compris comment on se retrouve dans les gros titres des faits divers). Je n’aime pas beaucoup en parler, donc sans doute je n’ai pas développé sur ton blog (pire, si ça se trouve aujourd’hui je contredis ce que j’ai dit sur ton blog, je n’avais pas saisi comme ma colère est là mais sous un couvercle). Ma colère est destructrice, j’ai fait en sorte qu’elle ne soit plus là (ça m’a pris une année intensive avant de ne plus ressentir cette rage brûlante explosive). Du coup je la ressens rarement c’est un fait. Et je la tiens à distance autant que possible. Pour moi, elle n’est pas là. Si je devais creuser, je dirais que je suis lisse, côté colère. A de rzres exceptions comme il y a quelques jours, et c’était tranquille. Une colère « normale ».

          Cette nuit j’ai rêvé de ma colère. Il y avait une route coupée par un gros ruisseau (la route, sous l’eau) et mon véhicule, même si je résolvais cette rivière tristesse, n’aurait pas pu avancer parce que ses roues étaient bloquées par des plaques de fer plantées dans le sol. Assez parlant. Et pas très rassurant, j’espérais l’avoir dépassée, pas bloquée à ce point. Ça m’explique certains ressentis, comme lorsque j’ai envie de hurler sans que j’arrive à faire un lien avec quelque chose, je n’avais pas relié à elle mais ça fait sens. Chantier dont je n’ai pas du tout, du tout, envie de m’occuper… pour une fois :/

          Ah oui je comprends mieux ce que tu disais ! Il n’y aurait pas eu LeChat pour coudre les manches j’aurais abandonné hein ! toussote Et repris plus tard ; je ne sais pas m’arrêter. J’avais dit à Kira « on le prend cool si on n’y arrive pas à temps, tant pis », tu parles. Je me suis menti à moi-même (j’étais sérieuse en le disant, mais dans les faits…). J’ai besoin d’aller au bout de ce que j’ai commencé, c’est viscéral. Je fais ça avec tout. Par exemple avec l’allergie, ça m’a pris du temps mais je suis allée au bout. Du coup la colère ok je viens de la débusquer mais je n’ai pas commencé à travailler dessus donc je peux la laisser dans son coin. Si je commence à le bosser, je ne lâcherai pas (et j’ai . pas . envie. Trop gros pour là maintenant).
          Mais je te rassure, je sais ne pas m’obstiner dans un domaine (comme la couture par ex, quand j’ai compris ce que ça me coutait, j’ai arrêté et rangé ma machine. Et puis Kira et ses demandes, bon… oui avoir un enfant, ça change pas mal de choses sur ce que tu pensais figé).
          Ne me classe pas bizarre :p

          1. Pas bizarre, non certainement pas. Ou alors oui, je ne sais pas : on m’a souvent dit que je l’étais, et j’ai toujours été assez fière de ne pas ressembler aux gens qui me le disaient, même si ça m’énervait parce que je ne voyais pas ce que j’avais de si étrange 😀 Donc disons que si ça me venait à l’esprit de te qualifier de bizarre, ce serait un compliment ;P

            Pour ma part, je ne sais pas prendre des trucs à bras le corps comme ça, ou alors je ne m’y prends pas bien (pas assez intensément peut-être, si je relis ta phrase). Ça fait dix ans que je travaille à gérer Angoisse ! Ça commence à porter ses fruits, mais autant te dire qu’un an, ça me paraît waw.
            La colère, j’ai même pas essayé encore, j’utilise juste le « à quoi bon » de ma psy quand quelqu’un me gonfle, mais on ne parle pas vraiment de colère, là, en fait 🙂
            En tout cas, je comprends. Pas la situation en elle-même, bien sûr, je suis loin d’avoir la moindre idée de ce que c’est d’avoir un enfant, donc je ne peux qu’effleurer en imagination ce que tu as traversé. Mais travailler à éviter de tuer quelqu’un, des gens en ce qui me concerne, oui, je vois.

            1. Jolie réponse ^^ On m’a toujours qualifiée de bizarre, mais j’ai mis très longtemps à en être assez fière… 🙂

              Je n’ai jamais réussi à gérer angoisse, donc tu vois :/
              Pour la colère, il fallait vraiment que j’aille « vite » rapport au bébé (Kira). Donc je suis allée vite (avec l’impression d’être très lente et que je ne m’en sortirais jamais). Au final ce que je vois, c’est que j’ai coupé l’émotion sans la gérer, ce n’était pas le meilleur des choix (sur le moment oui j’imagine, mais pas à long terme). Par contre j’ai souvent un équivalent de « à quoi bon » moi aussi, qui m’aide beaucoup à relativiser, et celui-là je l’aime bien.

              Désolée que tu vois… ♥

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