Mardi 6
Je ne me lève pas. J’hésite entre jamais et jamais.
En vrai je finis par le faire, mais c’est une trahison envers moi-même.
La Caf nous réclame de l’argent, ils aiment bien en général, réclamer ; avec leur dernier changement, la manière de prendre en compte les fiches de paye a bougé, basculé, ils nous ont trop payé durant trois mois, ça coince un peu (je me disais bien aussi, que ça n’allait pas nous avantager, ça encore). Je m’y attendais, mais aïe. À l’inverse je ne sais toujours rien de l’AAH, je crois qu’elle n’existe pas, c’est un mirage fabuleux monté de toute pièce par l’état pour faire espérer le petit peuple, celui tout en bas. De préférence, tout en bas.
Je découvre un groupe ukrainien magnifique et je ferme les yeux, envolée et rêveuse.
« c’est là, dans ton corps, que toute l’histoire commence,
et c’est aussi là, dans ton corps, que tout se terminera. »
– Paul Auster, Chronique d’hiver
J’ai posé l’ordonnance le produit la carte vitale sur la table, j’ai attendu qu’elle arrive et elle était tardive tant elle court cette femme. L’infirmière vient pour Chouette cette fois et après une longue discussion elle et moi, arrivée là un peu par hasard (mais est-ce vraiment du hasard lorsque les mots se bousculent sur les lèvres comme ça) mon intuition était la bonne. Il me semblait bien que quelque chose se jouait pour elle, qu’il y avait des nuances dans sa manière de répondre, d’être, de ne pas se faire payer, aussi. J’ai pu lui dire que non, il n’y avait pas de deuil, que c’était autre chose qui se jouait, un basculement d’aile – d’elle – et elle a été rassurée, elle a entendu qu’elle ne perdait rien, l’enfant est le même, toujours le même. Elle a beaucoup à déconstruire dans sa manière de dire son enfant, mais elle déconstruit. Et c’est doux.
Pas davantage de paiement aujourd’hui, mais j’ai su me silencier, cette fois, entendre ce qu’elle dit, elle, dans cet échange et les silences et les regards.
Le lilas défleurit comme on dépose les armes, pourtant cette année je l’ai à peine aperçu, il s’est ouvert sur quelques grappes, a abandonné les autres. A-t-il manqué de soleil ?
Mercredi 7
Mon incapacité à bouger, ouvrir les yeux, me lever, me met en retard. Je devais me rendre à la fripe en trottinette mais je sens que ça serait une bêtise instable qui risquerait une autre rencontre avec le bitume. LeChat me dépose avec la bête pliée (pour le retour), il travaille un peu plus tard aujourd’hui.
Dans le local j’apprivoise le silence, je suis seule cette fois pour deux heures, et c’est un soulagement fou que de ne pas avoir à parler, écouter, répondre, devoir diriger mon attention vers.
Je vexe malgré moi Frc qui ne fait que passer, elle dépose un sac de vêtements fatigués. J’ai pourtant une règle évidente, ne jamais trier ce qu’on m’apporte devant la personne. Jamais. Mais je suis fatiguée, tellement. J’ai besoin d’occuper mes mains pendant qu’elle parle et c’est par réflexe que j’attrape le pantalon sur la pile – elle a versé son sac sur mon tri en cours. Au moment où je vois la tache, je tente de le reposer mais je ne suis pas assez rapide, elle l’a vu aussi. Et tente de m’expliquer que ce n’est pas grave, la Javel sur le pantalon, dis tu vas tout de même le mettre en vente ? Non. Non je ne vais pas faire ça. Il est taché c’est poubelle, mais comme je suis délicate je réponds gentiment non. Elle tente autre chose, alors on va le donner à l’autre association ? Non. Non je ne vais pas faire ça non plus, ils ne sont pas notre poubelle justement. Je tente vainement de lui expliquer que taché cela veut dire poubelle. Je commence enfin à entrevoir comment on se retrouve avec des vêtements bon pour la benne mis en vente. Vexée, elle repart avec le pantalon, elle n’est pas prête pour le sort qui lui est réservé (même si, me dit-elle, elle ne peut pas le porter parce qu’il lui tombe des fesses). Le reste des vêtements suit un peu le même chemin, tant c’est fatigué.
Lorsque j’en parle à Hirondelle et A.M. qui passent en fin de matinée (pour la dernière heure de travail), elles sont pliées de rire, mais pourquoi tu n’as pas juste menti, dit oui pour l’autre association et jeté plus tard ?
Je ne peux pas mentir. Une question directe appelle une réponse directe, il ne faut pas demander ce qu’on n’est pas prêt à entendre. Je suis triste de l’avoir blessée par contre. Ma réputation au tri va encore en souffrir… si elle m’amuse habituellement (en effet je ne laisse rien passer), je n’aime pas attrister une personne.
Mon état de fatigue s’est aggravé, Hirondelle me ramène chez moi, la trottinette pliée dans son coffre. Je crois que sinon je me serais simplement assise là jusqu’au soir, la tête sur les genoux, à pleurer jusqu’à m’y noyer.
L’après-midi, le canapé est mon meilleur ami pour la vie.
Jeudi 8
L’épuisement me cloue les paupières le corps l’âme, je ne sais plus comment on se lève. Je mets un temps infini à émerger d’un rêve trop vite oublié, puis à simplement ouvrir les yeux. Je n’ai plus l’envie de me lever, aucune envie de faire quoi que ce soit.
Le genou non plus, visiblement.
L’écureuil est un équilibriste extraordinaire, il s’accroche je ne sais comment à une branche et la tête en bas il attrape une amande, instant magique, suspendu, merveilleux. Je l’observe longtemps depuis le canapé, sans bouger. Le genou me fait trop mal pour me lever et récupérer l’appareil photo, je le regarde et je savoure mille fois – une bulle de joie éclate dans ma poitrine.
Quand a-t-on cessé de voir la nature pour ce qu’elle est, magnifique ? Quand a-t-on cessé de prendre soin ? Quand a-t-on cessé de se ressourcer auprès d’elle… je sens remonter un peu d’énergie juste d’avoir eu la chance de voir l’écureuil. Parfois je rêve, je voudrais acheter toutes les maisons autour de chez nous, pour les terrains, juste pour ne pas les posséder et les rendre à la vie.
Dans la cuisine LeChat et Kira cuisinent, ils font les sablés que je ne peux faire cette fois. Je reste dans mon livre, assommée de fatigue et de douleur.

Vendredi 9
Je m’enferre dans ce qui ressemble à un burnout autistique, une amie me dit de faire attention, que c’est inquiétant. Je ne m’inquiète pas. Pour ça il me faudrait de l’énergie et je l’ai perdue. Ma belle-mère vient trois fois et mon beau-père deux fois et ça ne m’aide pas du tout, je reste incapable de leur dire que j’aurais besoin de moins les voir ou qu’ils groupent leurs passages – ils n’intègrent pas mes difficultés.
Ma belle-mère me dit, à moi qui vient de lui dire que je vais devoir m’asseoir parce que le genou ne me tient plus (mais qui a fait comme si elle ne m’entendait pas), à propos de son torticolis qui a duré deux jours et dont elle sort : « c’était horrible de souffrir comme ça en permanence ». Sans . déconner.
Samedi 10
Alors que je suis épuisée et que je dors beaucoup ces derniers jours, je me réveille définitivement à 6h sans aucune raison valable. Je tente bien de me rendormir, mais rien, alors j’écoute la vidéo envoyée par Eliness au hasard d’une conversation. Je suis émotionnellement balayée et en larmes, je n’ai que peu d’explication à fournir mais l’effet cathartique de cette musique, de ce chant, de ce rythme, est sur moi, indéniable. J’avais besoin exactement de cela, pleurer – crier hurler partir bouger.
Le vendeur me demande mon nom pour la réservation-vente-envoi et il a un temps d’arrêt, je le sens réfléchir tout en cherchant sur l’ordinateur à vérifier mon adresse (qui n’est pas bonne, il y manque trois chiffres). Il me dit, j’ai connu une personne qui s’appelle comme vous. Une fille. Et il continue ses manœuvres sur l’ordinateur et dans sa tête, il relève soudain la tête, il demande, C. ? Ma belle-soeur (une des trois). Que je vois demain, d’ailleurs. On s’en amuse, ils étaient en primaire et au collège ensemble, il ajoute vous lui passerez le bonjour. Il revient sur l’écran, tout est à refaire, il a oublié lui-même un chiffre dans mon adresse et la commande a sauté à pied-joint ailleurs.
La Fnac où je ne vais que rarement, soudain humaine.
Le coude s’est abimé, encore. Pourquoi ne suis-je pas capable d’arrêter de le poser sur le bureau puisqu’il s’y creuse ?
Ma boite mail « privée » a été compromise, cela me demande un grand travail pour sortir de là tout ce qui y était accolé – trop. Je suis agacée aussi, j’aimais ce nom. La nouvelle que je crée ne me satisfait pas, j’attend de trouver mieux pour le privé très privé, avant de contacter les personnes liées.
Le soir, LeChat nous cuisine une omelette à la manière japonaise, absolument divine.
Dimanche 11
Ma belle-soeur se souvient de lui, gentil, un peu babacool dit-elle. Elle me dit, si tu le revois, dis lui bonjour de ma part, vague sensation amusée d’être un hibou.
J’écoute plus que je ne parle, je fatigue très vite. Je reste malgré tout pour la partie de Rami (et je fais bien, je gagne pratiquement tout l’après-midi). Mes mains m’empêchent de mélanger les cartes (le grand écart du pouce est refusé dans la douleur) pourtant je peux distribuer sans souci – je ne comprends jamais pourquoi un geste et pas un autre. Etonnamment cette fois, jai toute l’attention de ma belle-mère qui compatit. Je sens comme son rapport à ma maladie évolue, même si les curseurs ne sont jamais là où je les attendrais.
Les enfants hurlent qu’ils sont des enfants, il m’arrive d’avoir envie que tout cesse, que je cesse moi, d’être, je ne sais plus ce qui est vivant dans ma tête et ce qui ne l’est plus sous l’assaut des cris. Et puis il y a ce poussin né le matin même, qui s’endort toutes les quinze secondes puis se relève en piallant et qui ne quitte plus mes mains – les autres étant nés, la poule l’a abandonné, il a donc été sauvé par la couveuse ; il faut attendre ce soir pour le remettre sous la mère. Il m’apaise, enfin elle, elle m’apaise, c’est une poussine d’après ses ailes. Je voudrais l’adopter pour lui éviter la casserole plus tard… le poulailler n’est pas prêt mais je peux peut-être embêter LeChat pour qu’il le termine ?

Le soir au calme, je me lance dans le livre/bande dessinée Heartstopper et l’anglais me parait suffisamment fluide pour que je m’y sente bien. Peut-être aussi parce que je connais l’histoire vue sur Netflix lorsque je le payais encore, peut-être est-ce la raison, en tout cas je progresse tranquillement dans les pages sans angoisser – je crois que j’ai définitivement résolu le traumatisme lié à la langue. Les pavés m’intimident pour l’instant toujours, un pas à la fois j’imagine ?
J’ai découvert la tournure de phrase « pour l’amour de Dieu » à savoir « for God’s sake » et ça m’a étrangement fait rire ^^
Lundi 12
Le soir s’est avancé, il fait presque nuit ; on aperçoit encore une lueur dehors qui ne s’éteint pas, à peine, ou alors grise peut-être. Je me lève du lit pour fermer les volets et lorsque j’ouvre la fenêtre je suis comme happée par la noirceur à l’extérieur, le gouffre est infini et c’est noir noir noir, noir à tenter de t’attraper presque, mais je sens comme la noirceur a tout son temps. Elle avance vers moi et je suis cernée, je vais me faire tuer par la noirceur de dehors, je me recroqueville sous la fenêtre sans la quitter des yeux en gémissant de terreur et je me réveille là, en gémissant.
Il est 1h30. Je peine à me rendormir.
PsychoCat a attrapé un jeune oiseau, sans doute tombé du nid. Il était déjà blessé lorsque je l’ai eu en main, et de toute façon en incapacité de voler et se débrouiller seul. Parfois je me demande vraiment pourquoi il y a un chat dans cette maison.
Je ramasse le linge – sec – sous la pluie qui tombe sévèrement, un peu comme on essore une éponge, et dix minutes après, le soleil revient comme si de rien. Je pense que nos vêtements étaient directement visés.
(En réalité, ils sont à peine touchés grâce au frêne qui les protégeait et surtout, le soleil a fait un travail remarquable en peu de temps – j’adore cette région parce que le linge sèche à la vitesse de l’éclair.
C’est une raison comme une autre ^^)
Dans la boite aux lettres, un colis adorable avec de petites choses très belles – it’s really Chritmas. J’ose pour l’instant à peine y toucher, comme si je pouvais tout abîmer rien qu’en y posant les doigts. C’est délicat, esthétique et aussi un peu magique, je vais vraiment bien m’amuser dans le carnet !
Dans un excès d’enthousiasme, j’ai proposé hier une tarte au citron meringuée parce que « j’en ai beaucoup entendu parler mais je ne l’ai jamais goutée » et que j’ai des citrons justement, même si je me heurte à mon intense fatigue et que ce n’était pas la chose à faire. Elle accompagnera sa mousse au chocolat que je ne peux pas manger – c’est foncièrement triste de bouder la mousse au chocolat de ma belle-mère, je tiens à le signaler.
Je cuisine au son de Fuck them all, puis tout l’album Avant que l’ombre – qu’il me faudra absolument acheter un jour.
La pâte était trop sèche, je dois revoir le temps de cuisson avec le nouveau four. Je suis toujours perplexe devant ces fours qui ne cuisent jamais de la même façon…
Mardi 13
Je rêve, il est là dans un petit groupe de personnes, cheveux légèrement plus longs que son classique court et je suis consternée, je ne devais même pas être ici au départ, à cette fête étrange – lui non plus ; c’est fou ce qu’on sait, dans un rêve. Je fais en sorte de l’éviter mais il m’aperçoit malgré tout et nous sommes deux à nous éviter mutuellement, même s’il me suit du regard.
Pour ouvrir les yeux, je le force à partir, je crois que sinon je resterai là ma vie entière à ne pas dormir et à ne pas me lever. Il manque. Celui qui manque n’est pas celui que je connais mais celui que j’ai voulu croire, il ne sert à rien d’y songer.
Me viens l’idée que peut-être ce down épouvantable est une conséquence des cartes reçues via la MDPH et que c’est collé à la reconnaissance du handicap, quelque chose de plus grand encore que celui vécu lors du diagnostic d’autisme. Ce n’est peut-être que cela, un instant de relâche de tout ce qui tenait droit jusqu’ici et qui ne pouvait que finir par s’effondrer.
Je ne sais pas.
Mais je remonte – très – doucement.
Je vais lire sous le frêne, j’ai besoin de sentir l’air chaud sur ma peau ou peut-être seulement d’entendre les oiseaux, je ne sais pas vraiment. La sensation est viscérale, j’ai besoin de casser les murs qui m’enferment, et respirer. Corail s’allonge sous ma chaise, attaque les pieds, griffe mord s’énerve avant de déguerpir comme si un loup la poursuivait, cette petite est fort drôle – quand elle ne dévore pas les oiseaux.
Je termine Heartstopper avec tristesse, je n’ai pas la suite (et je ne les trouve pas dans la collection entamée, ça me frustre). Je viens de terminer mon premier livre en anglais – certes il s’agit d’une bande dessinée – et je suis fière comme si j’avais résolu la faim dans le monde.


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. Art : L’artiste Kang Dong Hyun n’a semble-t-il pas de site internet, et a supprimé son compte instagram, il est difficile à suivre. Je partage malgré tout son travail magnifique – je crois, je suis folle du regard de ce lion.


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Les photos de Kang Dong Hyun que tu partages sont magnifiques. J’écoute un album de DakhaBrakha (Light). Ça me berce à un rythme étrange. Je n’aurais jamais découvert ça toute seule, merci ♥
Le chat… vit sa vie, c’est ça qui est beau, aussi, comme certaines choses nous sont étrangères, nous heurtent et nous échappent 😉
Ravie que tu aies aimé !
C’est vrai que cela fait partie de sa vie chat, que c’est même une très bonne chose pour elle. Moi j’ai plus de mal (je ne suis clairement pas assez chat) ^^
Peut-être le torticolis a-t-il porté ses fruits à retardement sur l’empathie vis-à-vis de la douleur ? On a du mal à imaginer ce que peut être la douleur dans des intensités et/ou des durées qu’on n’a pas soi-même vécues (clairement, avant la hernie discale et le nerf qu’elle coinçait, mon échelle de la douleur était beaucoup plus restreinte — et je me doute qu’elle doit l’être encore comparée à d’autres personnes — si elle pouvait le rester, d’ailleurs).
L’histoire de la personne vexée à la friperie… ça résonne fort : depuis que je donne des cours de danse, j’ai toujours peur de heurter l’ego / la confiance / la sensibilité de mes élèves. Je sens que je froisse parfois involontairement, mais pas facile à anticiper ni à rattraper (pas facile non plus de distinguer ce qui est de mon fait ou de ma faute).
Félicitations pour ce premier livre en VO ! Est-ce que la BD change le rapport à l’histoire par rapport à la série ?
La mention de « God’s sake » m’a rappelée mes premières découvertes anglophones en autonomie (je crois que c’était Harry Potter, ma première grosse lecture en anglais, après une ou deux nouvelles en édition bilingue, bien plus laborieuses dans mes souvenirs). Tu m’as donné envie de retrouver ce plaisir de la langue tâtonnante et triomphante ; je vais ressortir les livres achetés en Italie.
Peut-être en effet, j’y ai pensé. Elle a pas mal de douleurs en vieillissant (arthrose, etc) et j’imagine que rien que ça a fait évoluer sa perception envers moi. Mais c’est long, près de 20 ans ^^’ Nous partons de très très loin (beaucoup d’incompréhension et de mépris, avant de changer).
Je te souhaite qu’elle reste restreinte en effet ! Dès que ça touche un nerf, c’est horrible…
C’est très difficile, comme distinction, je confirme. Ça doit être d’autant plus fort que de ton côté, (si on va à l’extrême) le rapport à la danse, le plaisir, peut être brisé. Tu as heureusement beaucoup d’empathie, tu évites forcément pas mal d’écueils 🙂
Merci 😀 Non c’est très semblable, la série a parfaitement bien respecté (pour le premier tome en tout cas) la bande dessinée. Je ne suis pas une grande fan du dessin, pour autant je le trouve en parfaite adéquation avec l’histoire (va démêler ça). Hier j’ai trouvé les deux tomes suivants en occasion, je vais pouvoir la continuer.
J’avais essayé Harry Potter, mais (outre que j’étais toujours en plein trauma) je n’ai pas réussi à me plonger dans l’histoire que je connaissais par cœur et qui me fatiguait à force (trop de relecture en français et trop de visionnages des films) : overdose. J’admire que tu les ais lu !
Oh génial 😀
J’imagine bien l’overdose Harry Potter. À l’époque où j’ai lu les livres, ils n’avaient pas encore été adaptés en film — la série n’était même pas encore terminée (je ne veux pas vérifier la date, ça va piquer). On m’avait prêté un des deux premiers tomes en VO après une lecture en VF et j’ai lu les deux derniers directement en anglais (dont l’un acheté aux États-Unis lors d’un stage de danse ; j’avais eu la surprise de constater que l’édition américaine avait adapté l’orthographe, transformant par exemple neighbour en neighbor).
Quand une adaptation est réussie, très / trop fidèle, il est paradoxalement plus facile, je trouve, de perdre l’intérêt pour ce que l’on découvre en second : ainsi du livre dont a été tiré Les Noces rebelles. C’était si similaire (étouffant, aussi) que je n’avais pas réussi à finir le livre.
Mon début avec cette série est un peu identique, on m’a prêté les 3 premiers livres et le 4è est sorti que j’ai acheté, mais tout fut en français par contre ! J’ai beau me mettre à la lecture en anglais, je reste impressionnée qu’on puisse lire tout un ouvrage (puis d’autres ensuite, je crois que je suis impressionnée de manière sans cesse renouvelée). Et en américain en prime ^^’
Oui ça joue beaucoup aussi. Heartstopper a l’avantage d’être doux au départ, du coup la lecture en est agréable. Mais je pense que c’est intéressant pour moi essentiellement parce que facile à lire. Je doute de l’intérêt, une fois la série vue…
Triste de savoir que tu n’as pas été bien pendant tous ces jours, j’espère que maintenant la fatigue t’a un peu laissé tranquille… je rattrape mon retard mais en lisant dans l’ordre chronologique alors 😉
Je remonte doucement, merci 🙂