Bien que désormais le soir (et le matin) je ne lise plus dans mon lit (la faute à l’apprentissage anglais/japonais), j’ai tout de même avancé en lecture suite à une énième immobilisation-douleurs. Du coup ça se voit peu, mais j’ai ralenti (le chiffre est gonflé par des lectures rapides telles les BD). J’ai même oublié de lire un carnet de voyage durant le mois, mais à la place j’ai lu l’artbook d’Arcane (que j’ai terminé le 1er avril, raté pour ce mois) et ça compensait complètement.
Précisions sur ma notation Babelio
. 0.5 ⭐n’aurait pas dû être écrit
. 1 ⭐pas beaucoup mieux, mais il y a pire visiblement
. 1,5 ⭐pas terrible
. 2 ⭐c’est assez mauvais mais certaines choses sont à sauver
. 2,5 ⭐ impossible de trancher entre ça m’a plus et j’ai détesté, vide intersidéral
. 3 ⭐ pas mal, sans plus
. 3,5 ⭐bien, quelques réserves
. 4⭐ j’ai adoré
. 4,5 ⭐ presque parfait
. 5 ⭐ perle rare
Mars, 17 lectures dont 3 mangas, 4 BD, 5 romans, et 1 livre abandonné
Le livre abandonné :
Métamorphose en bord de ciel, Mathias Malzieu
Je ne sais pas si c’est moi qui devient hermétique à la poésie de cet auteur que j’ai tant aimé par le passé, ou si c’est le livre qui ne va pas et s’enlise. Je l’ai trouvé mal écrit, brouillon, maladroit. L’impression de m’être pris les pieds dans un tapis gris-noir pourtant vendu comme étant fin et coloré. J’ai tenté un vague survol pour savoir si je devais m’obstiner mais rien à faire. Peut-être aussi est-ce dû à ma crispation systématique du mélange animal/humain ?
En tout cas, ce fut un rendez-vous raté.

Mangas :

. Les carnets de l’apothicaire, tome 9 : toujours un régal
. Welcome to the ballroom, tome 2 : toujours sexiste mais à l’excès, grosse perte d’intérêt. J’ai failli abandonner.
. Welcome to the ballroom, tome 3 : j’ai retrouvé le niveau de danse qui me parle, je continue… mais punaise ça hérisse.
Bandes-dessinées

. Le jardin des fées, tome 3 : le graphisme est toujours aussi réussi. La BD aborde le sujet de la bonne volonté qui ne suffit pas, du handicap (ici, l’analphabétisme) de l’apprentissage, et des chemins différents que celui-ci peut emprunter. Très intéressant.
. Elles, tome 1 : une très belle BD sur le trouble de la personnalité qui m’a paru vraiment bien faite (à mon échelle de personne non concernée), avec son visuel coloré sur les cheveux pour suivre les différentes personnalités. Ses ami.es sont peu approfondi.es, c’est bien dommage. Mais quelle belle mise en place pour parler d’identités et personnalités multiples (ou systèmes, je crois avoir entendu).
. Elles, tome 2 : toujours aussi bon, mais. J’aurais voulu que le trouble de la personnalité soit conservé (pour une fois que c’est abordé dans un ouvrage), à la place nous avons une explication tirée par les cheveux (jeu de mot involontaire). Toute la crédibilité de la série s’est effondrée, et je me dis que certaines personnes concernées risquent de le trouver.. insultant ? ce tome m’a perdue. Il est beau certes, mais il va forcément beaucoup décevoir. Je lirai le 3, mais l’enthousiasme premier a disparu.
. Pico Bogue, tome 16 : toujours sympathique, même si j’ai perdu l’enthousiasme des premiers tomes (à partir du 2 c’est très drôle). Les haïku tardent à venir, ceci dit.
Romans

. Neufs parfaits étrangers : commencé parce que je n’avais que ça sous la main (je n’étais pas chez moi et pire, sans ma liseuse), rarement vu un livre aussi looooong. En fait, il ne se passe rien, et lorsqu’il arrive enfin quelque chose c’est tout autant ennuyeux. Il s’agit sans doute d’une critique des stages de développement personnel, de leur coût comme de leur contenu, mais à ce stade elle s’est trop enlisée pour être quoi que ce soit. À fuir.
. Méduse : il est apparu que le roman se voulait féministe, j’ai trouvé au contraire qu’on s’en éloignait à la rame. Méduse est passive et vide, se laisse ballotter à droite à gauche, les décisions sont toujours celles des hommes ou leurs conséquences. Ajoute à ça la noirceur glauque du roman, bien malaisante (descriptions de sévices, complaisance totale envers les hommes), le style est indigeste (parfois ridicule), c’était insupportable. J’aurais dû mettre 0,5 étoile.
. La tisseuse de mélodies : l’histoire était assez originale, mais rien de concret n’en est sorti. La banalité de personnages peu constants et fades, des complots habituels, des approximations et des erreurs dans le texte (à peine franchi le portail de son école, elle se demande si son père est au courant de sa fuite), tout ça est assez maladroit dans l’ensemble. Je n’ai pas davantage accroché au style, un gros raté là encore pour moi.
. Les ombres de Willowthorne : avec le recul, 3 étoiles c’est généreux. Trop d’incompréhensions et de question (mais pourquoi : les personnages font ça, disent ça, réagissent comme ça), cela me sortait tout le temps de l’histoire. Trop de clichés et de manichéisme (bien/mal, aristocrates cruels/prolétaires gentils, hommes/femmes, …) l’école de magie est un peu survolée finalement pour se concentrer sur la bataille, et si un personnages meurt, tout le monde le vit assez bien.
Un livre très apprécié visiblement, qui m’a personnellement agacée.
. Orgueil, préjugés et sorcellerie : (là encore, 3 étoiles… ?) Je dois reconnaître, j’en attendais pas mal de ce livre. Lorsqu’on s’attaque à un monument littéraire, il faut être un peu solide sur les bords, les angles et la surface (les fondations ayant été bâties par un.e autre). Si au départ j’ai accroché malgré le style assez pauvre (je m’attendais parfois à trouver un LOL), j’ai finalement lâché sur les personnages pénibles, la magie pas incroyable ou au contraire délirante, Lydia qui est imbuvable, les bals lassants et les sorcières nues au clair de lune (ne parlons pas de la fin). Il y a malgré tout de bons passages, et la réécriture de cette histoire a un certain charme. Mais je m’abstiendrai de lire d’autres ouvrages de l’autrice.
. Vivre tout bas, Jeanne Benameur : je suis passée à côté de ce livre, totalement. Peut-être était-ce une question de timing (la douleur ne me rend pas la lecture facile), ou une question de religion (je suis baptisée hermétique) ou encore un livre qui ne m’était pas destiné. L’écriture est pourtant toujours aussi fine, poétique, ciselée, mais je n’ai pas été touchée sinon par quelques passages. Je n’ai pas bien compris pourquoi écrire sur elle, à l’après, si ce n’était pas pour mener cette parole quelque part.
À l’inverse, LeChat a profondément aimé ce livre. Peut-être qu’être élevé en dehors de la religion (une religion qui ne serait pas ensuite rejetée) est la clé pour apprécier ce roman ?
Essais

. Terry Pratchett : Une vie avec notes de bas de page : un livre magnifique, bouleversant sur l’auteur du Disque-Monde, écrit par son secrétaire (qui était mille fois plus que cela).
« Qu’est-ce vous avez comme livre qui conviendrait à un jeune lecteur de huit ans ? » Et je (Terry Pratchett) répondais : « Celui qui convient à un jeune lecteur de douze », parce qu’il m’a toujours semblé que les parents qui en sont à demander un renseignement à un bibliothécaire ne comprennent pas vraiment comment lisent réellement les gamins qui aiment lire. Qui aurait envie de lire un livre qui lui convient ? Pas moi, déjà. Moi, je voulais ceux qui ne me convenaient pas.«
J’ai beaucoup souri en le lisant, particulièrement sur cette phrase (que j’ai tendance à dire à toutes les personnes ne l’ayant jamais lu, auquel j’ajoute « commencez par Mortimer, le 4è ») :
Ainsi qu’il l’a déclaré en tant qu’invité d’honneur de la convention de science-fiction mondiale de Boston en 2004 : « Je trouve aujourd’hui gênant que les lecteurs qui se lancent dans la série commencent par La huitième couleur et Le huitième sortilège, qui, à mon avis, ne sont pas les meilleurs titres à lire en premier. C’est l’auteur qui vous le dit, les amis. N’attaquez pas le Disque-monde par le début. »
L’ouvrage partage également des photos de Terry Pratchett, ses mots, ses colères, son humour, sa vie. Commencée tardivement par Pratchett lui-même, Rob Wilkins reprend cette biographie, l’agrémente, la complète, l’écrit avec un grand respect et une amitié qu’on sent profonde. Une manière de faire revivre cet auteur formidable – 10 ans déjà.
. Submersion : en soi le livre est intéressant, sauf que je n’ai rien vu de nouveau qui n’ait pas déjà été écrit. Peut-être un peu trop manichéen à mon goût, et sans réelle profondeur, on reste à la surface du sujet. Reste l’importance, c’est un fait, de prendre conscience de cette dépendance aux écrans : si vous ne le saviez pas encore alors lisez-le, sinon choisissez un autre ouvrage.
. Libres ! : j’apprécie beaucoup Ovidie en tant que personne, je suis moins certaine de toujours apprécier l’autrice. Le style gagnerait à être étoffé, il manque d’une conclusion à l’ouvrage, mais surtout de solutions aux problèmes qu’elle soulève ; j’aurais aimé aller plus loin que la simple constatation de ce qui ne va pas dans notre société. Il reste intéressant, particulièrement si l’on n’a pas encore déconstruit les pièges ou les problèmes sociétaux, conjugaux, publicitaires ou autres joyeusetés.
. Avant l’écriture : un ouvrage étrangement vide. Le langage est familier, ce qui m’a été problématique (interpellation du lecteur par exemple). L’autrice explique en long en large et en travers ce que n’est pas ce livre, mais du coup je n’ai pas bien compris ce qu’il était exactement. Il n’y a rien de concret, sinon des choses lues ailleurs, et les sous-titres sont complètement décalés (« pieds », « mains » ou encore « pulpe des doigts) et sans aucun sens auquel se raccrocher (il m’est arrivé de chercher le rapport entre ce qui était dit et le titre annoncé). Pour le dire franchement, je me suis gravement ennuyée (tu as vu comme je reste polie ?).
Ce mois-ci, pas de lectures dingues sinon la biographie de Pratchett (mais j’imagine qu’il faut être fan pour en apprécier tout le contenu), Arcane (mais j’en parlerai le mois prochain) et quelques bandes-dessinées intéressantes donc. Vu mon actuelle vitesse de lecture (il faudrait déjà que j’ouvre un bouquin), ce n’est pas prêt de s’arranger ^^ J’ai même décidé de laisser tomber les challenges babelio : je n’ai pas assez de temps dans une journée.
En savoir plus sur Carnets
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
C’est fou comme Méduse divise. Je partage entièrement ton avis (même si je reconnais avoir été bien moins dure dans ma notation et ma critique), ma sœur pourtant a adoré. Ça me perturbe d’autant plus que c’est un des rares livres pour lesquels je me dise « non mais c’est pas discutable en fait, c’est nul et puis c’est tout » 😀
Sur Babelio il est globalement encensé, ça m’a interloquée. Je ne comprends pas l’engouement pour ce bouquin atroce à tout points de vue ^^’ Mais il en faut pour tous les goûts, on le dit souvent et ici ça prend vraiment tout son sens 🙂 (mais je rejoins ton « c’est nul et puis c’est tout » XD )
Pas toujours facile de trouver les lectures qui nous renversent ou tout du moins nous font passer un bon moment. J’ai aussi trouvé » Neufs parfaits étrangers » très long et sans grand intérêt, à la limite de l’absurde.
Les BD Elles sont très appréciées – je me laisserai bien tentée. Le monde de la BD surpasse bien des fois celui du roman.
Belle journée!
« À la limite de l’absurde » mais oui tellement. Ridicule.. j’avais pourtant apprécié « Petits secrets, grands mensonges » de la même autrice (enfin j’ai surtout adoré la série tirée du livre).
Laisse-toi tenter, Elles est vraiment chouette. En médiathèque peut-être ?
Douce journée à toi aussi !
Ça m’aide au moins à savoir vers quels livres, je ne dois pas me trouver ^^
Je suis un peu déçue pour le Malzieu quand même car j’avais vraiment aimé La mécanique du cœur, mais bon ça commence un peu à dater…
Ah c’est difficile ça, les goûts et les couleurs hein ^^’ Et puis un livre c’est comme un film, c’est une question de timing. J’en ai adoré qui n’ont jamais pu passer une seconde lecture/un second visionnage, et inversement j’ai retenté des années après et ce fut la claque. C’est imprévisible, ce que nous fera une lecture ou un film…
Du coup sur ce principe, j’ai envie de te dire « tente » pour Malzieu. J’avais moi aussi adoré « La mécanique du cœur » ainsi que Journal d’un vampire en pyjama ou encore Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi ou.. Le Guerrier de porcelaine (et d’autres).
Sur celui-ci ça ne passe pas, mais je ne sais pas si c’est moi ou si c’est le livre.