Il dit « j’ai 100 souvenirs pour l’année passée. »
Ce serait chouette d’écrire tous les souvenirs de l’année 2024. Comme ils viennent sans regarder les photos, sans discuter avec les autres et de voir ce qu’il nous reste d’une année entière.
– Les Carnets Web de La Grange
Sous le petit coup de pouce de La souris, je me suis lancée avec ce qui me venait, dans le plus grand désordre. J’ai été surprise par le fil tiré par un souvenir qui en trouve un autre. Je suis arrivée à la moitié sans difficulté, ensuite j’ai dû davantage réfléchir, persévérer (mais toujours avec ce fil qui débusque une autre chose dans la mémoire).
Je me dis que vous lisez mon blog, que j’y note quasiment tout, que vous allez avoir une indigestion de radotages, que ça va être pénible, je me dis aussi que je suis contente de l’avoir fait, que je viens de me prouver que j’ai de la mémoire, que c’était amusant, que j’avais encore d’autres choses à dire mais que ça dépassait, que je voulais les garder pour moi, aussi.
Les cent souvenirs sont là (je recommencerai) :
. Le concert de Mylène Farmer, je danse chante, extatique
. L’incroyable mouvement qui m’a poussée jusqu’aux places de ce concert
. La maladie de Corail ; elle mange dans son casier, parce qu’on est là
. Je la crois morte, dans sa boîte de transport, je suis glacée
. La notaire assise à son bureau, je signe des papiers sur un objet métallique qui l’envoie sur le mur (un écran) comme un ricochet, je signe la mort de ma mère sur un mur
. Je reçois le livre du concert, il se détruit dans mes mains
. À la nuit, en sortant d’un bar, une pluie dorée danse sur le trottoir
. Je cauchemarde toutes les nuits, jusqu’à faire la paix avec la renarde et pleurer
. Je tiens la main de LeChat sur un chemin, les oiseaux chantent
. Je bois un cocktail orange dans un bar
. Je danse dans le noir, ferme les yeux pour être seule avec moi
. J’écoute un étourneau sansonnet, il grince joliment au sommet du cèdre
. Je regarde l’incendie dans notre forêt, je pense que je ne peux pas perdre une deuxième maison
. J’étends le linge sous le chant d’un rossignol
. Pour la première fois, Corail s’installe sur mes genoux
. Nous plantons le framboisier de ma belle-sœur, en amoureux
. Il coupe le frêne pour apaiser les voisins
. Je suis à Paris, enfin remise de la dispute avec B., enfin apaisée dans mon lien, il m’a fallu deux ans
. Il m’offre une rose magnifique à quelques jours de Noël, elle vient d’un champs de vigne
. Je me trompe de sens, le bus me dépose ailleurs, loin, sur une autre planète, je pleure durant des heures
. LeChat nous crée un calendrier de l’Avent, vernis, bracelet, gomme amusante…
. L’amie m’échappe dans sa dépression, je ne sais pas comment rattraper les morceaux d’elle, minuscules, je ne sais pas si on y arrivera
. Une hernie discale m’allonge de force durant des mois
. Je couds, ce n’était pas arrivé depuis des années
. J’aligne des mots pour un roman qui ne verra jamais le jour
. Je chute enfin le forum où M. existe encore, toujours, elle disparaît dans la destruction, je suis tendue puis soulagée, porte définitivement fermée et je suis apaisée
. J’écris une longue lettre où j’aurais dû être silencieuse pour avoir une place, être silencieuse et écouter, répondre à peine à son immense monologue, la laisser parler sans exister, je sens que si je l’envoie elle ne me parlera plus, je l’envoie – ne me parle plus. Un choix de l’une comme de l’autre
. Je découvre la recette du cheesecake, une dinguerie
. Je trouve une plume bleue au sol, un geai des chênes me l’offre
. Je suis officiellement autiste, j’ai la possibilité de dire ce que je suis sans qu’on puisse me faire taire, ôtant définitivement le droit aux autres de me refuser l’appellation, me rabaisser
. Kira est officiellement autiste, le parcours nous aura tout pris
. Chouette est diagnostiquée à son tour, nous devons retourner voir la psychiatre pour rendre la chose concrète avec les papiers signés, un contre-temps nous fait annuler, la psychiatre part à la retraite. Sans prévenir. Nous n’avons rien, tout est à refaire et nous n’avons pas la force
. Corail m’apporte un rat dodu, en pleine nuit, sur l’oreiller
. Je découvre Arcane en regardant un clip musical, je développe pour la série ce qu’on appelle communément un intérêt spécifique, la série me rend dingue, j’étincelle et creuse
. Nous partons aux urgences pour une fièvre tenace de Chouette, inexpliquée à ce jour (ganglions toujours enflés)
. J’apprends le japonais, avec difficulté et constance
. Je découvre la marmelade de gingembre, je suis accro
. Je monte sur une péniche emplie de livres, une merveille
. Au bord d’une rivière, un pique-nique improvisé
. Je récupère un bout de plante cassée, deux millimètres de tige mais j’y crois, et elle prend. La résilience
. Mes premiers vinyles, sur la chaîne au design rétro de ma mère
. La chaleur est telle, je me baigne dans la rivière sans avoir froid et c’est miraculeux
. Sur un mur, « je suis une phrase perdue » me hante depuis
. Notre bibliothèque de quatre mètres de hauteur naît sous les doigts de LeChat, je n’ai que peu de livres à y mettre, terrible impression de vide et de bonheur mêlé – il réalise un rêve d’enfant
. Patti Smith me parle une page chaque jour
. Nous partons en périple à la recherche de boîtes au trésor, des heures à fouiller la région, à débusquer des livres dans des villages perdus
. Dans mes mains, une souris trempée et bien vivante
. Une minette inconnue nous suit pendant vingt minutes, jusqu’au non-portail de la maison
. L’appartement vidé de ma mère est rendu, trop tôt, tellement trop tôt
. Le chien noir manque ma jambe, ne croque rien, ne prend même pas ma colère, et pourtant
. Une voiture tourne devant mes roues, lentement, l’homme au volant prend tout son temps et me regarde droit dans les yeux pendant qu’il me frôle presque et que je dois ralentir pour que ma trottinette ne lui rentre pas dedans
. Nous partons à la découverte d’un village, sur un rebord de fenêtre un ours en peluche improbable est couché, des cailloux peints sont posés sur un escalier, je débusque une peluche dans une plante, à la fin je cherche les trésors partout
. Je retourne en enfance tous les matins avec les petits déjeuners de ma grand-mère que je change un peu, de la banane à la place du fromage blanc
. Je peins des lianes et des écorces, dernière peinture avant de tomber dans le noir
. J’entre en apnée avec Triste Tigre
. J’ai deux filles, je mélange il à elle et elle à il, tout le monde est elle dans ma tête
. Je redécouvre Toulouse et c’est comme si je n’étais jamais venue tant elle a changé
. Je rencontre Stéphanie Ledoux, fascinée par son aisance sociale, je repars plus riche de ses mots et de ses peintures
. La fierté de réussir à reproduire l’affiche de Nausicaa, millimètre par millimètre
. La joie d’avoir réussi à dessiner 100 petites choses dans l’année, et notamment les corps, si difficiles
. Le Perrier citron bu en terrasse après être sortie de chez la notaire, pour poser la paperasse avec l’orpheline
. Je rentre très intimidée dans mon premier restaurant japonais
. Première fois où je suis enfin capable de manger avec des baguettes, j’ai enfin « le truc »
. Un écureuil sur notre terrain, la chose folle que je ne pensais pas possible
. La mort de l’amie d’enfance me souffle
. Je fais nettoyer la montre à gousset de mon grand-père et avant lui de mon arrière-grand-père, dont le prénom (mon prénom) est gravé à l’aiguille, j’achète une clé pour la remonter, elle donne l’heure d’un temps passé, désuet
. Au cinéma, le film En abysse me rend malade puis me bouleverse durablement
. Je monte une horloge avec les enfants et j’adore ; jamais finie, je suis plus passionnée qu’eux
. Année de cookies, je tente plein de recettes, découvre le piment de Cayenne avec le chocolat
. Il m’offre, je veux dire parfois il rentre du travail et il m’offre. Une rose, une plante, un bouquet, un paquet de bonbon chocolat, un livre. Chaque fois, ce petit sourire.
. Je meurs lorsque le médecin me tire dessus, dans le cou. Infiltration
. Les mains nues dans les abeilles, douceur vibrante incroyable
. Dans une librairie je découvre Avec les fées, titre qui me chavire, mais je le laisse faute d’argent. Dans la semaine qui suit, sans se concerter, je le reçois dans ma boite aux lettres ; Blanche venait de l’acheter, de le lire, et voulait absolument le partager avec moi… synchronicité
. J’achète le carnet le plus étrange qui soit, son papier recyclé alterne des pages blanches (enfin, crème), quadrillées, lignées, de toutes les tailles, c’est n’importe quoi et j’adore
. J’achète des carnets de voyage pour tomber dans les pages, partir, évader la douleur, bonheur immense chaque fois, l’impression de marcher avec Mr et Mme Shoes, dessiner avec Stéphanie Ledoux
. Au téléphone avec Blanche, elle ouvre son cadeau et je suis un peu avec elle
. Je découvre le fond de teint pour cacher les taches jaunes sous mes yeux
. Je regarde chaque soir un épisode de The 100 avec Kira, la série n’est pas bonne du tout mais j’adore être contre elle, à partager une soirée entre mère et fille
. Je me réinscris sur un réseau social, Mastodon. Je prends mon temps, cette fois, ne parle que lorsque c’est possible pour moi, ne force rien. J’attends de voir si je vais réussir à entrer en lien et suis la première surprise lorsqu’on m’y parle
. Je deviens présidente fantôme de l’association, fantôme parce que la réelle est ailleurs
. L’enterrement auquel je ne vais pas, parce que je ne peux pas
. Je vote deux fois, par procuration et pour moi. Ma première fois double.
. Je mets les pieds dans une roulotte magnifique, ai l’envie de m’y installer durablement, seule, à jamais
. Un incendie de bâtiment bloque les rues principales, l’odeur, la fumée me rappellent la maison 32 ans après
. Nous nous rendons à la pire expo qui soit, des carnets de voyage qui n’existent pas, à la place, des livres et un immense vide
. Nous nous déplaçons jusqu’à une expo dont le personnel du bâtiment n’a pas entendu parler, et malgré la date dans le journal qui le prouve. Expo fantôme
. Un goéland s’approche de la portière, il attend un repas qui ne vient pas
. Une maison d’édition me demande de lire puis critiquer deux de ses livres, et plus si affinité. Je crois qu’on ne s’est pas entendu elle et moi, malgré toute ma délicatesse (ils n’étaient pas très bons et je ne sais pas mentir)
. Nous retournons à Montpellier à sept, sur les pas de leur enfance, c’est nostalgique à souhait
. Dans les mains un poussin, un lapereau, un caneton…, ils viennent de naître, c’est si doux
. Je découvre l’Expo de marque-pages retrouvés dans des livres de la médiathèque, adore les lettres manuscrites. Dans le lot, un peu de terre…
. L’aquarium n’a pas changé, tout est si petit. Une pensée me traverse, est-il possible que ce soit les mêmes poissons qu’il y a dix ans
. J’envoie des lettres, persuadée de pouvoir reprendre une correspondance, la réalité me rattrape : non
. Je prête Le jardin punk. Dans la semaine qui suit, un correspondant me parle de ce livre
. Dans la salle d’attente de la Doc, LeChat et moi lisons chacun un livre. Elle arrive et bloque sur mon mari, oh mais vous lisez c’est formidable ! Invisibilisée par un homme qui lit, je n’existe pas
. Je vais seule à Paris, merveilleuse solitude
. Pour mon anniversaire, je reçois un livre de plantes dessinées à l’ancienne, magnifique
. Je prends une chaise confortable et m’installe dehors, sous le soleil et le chant d’un pinson
. Je rêve d’un kitsune, émotions intenses et liées à l’animal sur toute ma journée
. Un soir je photographie une fusée étincelante, premières photos dans le noir total, depuis 18 ans
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haaan, t’as mis deux fois la marmelade de gingembre (t’as vu j’ai tout lu ;P)
Je reconnais toute ma responsabilité dans la non-reprise de correspondance, enfin, la nôtre, et promets de lui consacrer le temps qu’elle mérite, le temps que je lui souhaite (on en parlera, peut-être, très bientôt, de vive voix, du silence intérieur et de la difficulté à dire, et à dire quoi…)
Damned, je suis tête en l’air j’ai eu un doute en l’écrivant, j’avais prévu de le vérifier et j’ai oublié évidemment. C’est rectifié ! Nouveau souvenir donc à la place ^^ (tu veux un indice ou tu trouves seule ? ou tu t’en fiches, aussi XD )
T’affole pas pour la lettre, comme je le disais j’ai largement peiné à trouver du temps pour le faire et/ou à trouver quoi dire à quelques personnes, bref.. j’ai échoué (moi et moi seule) à plonger dans une correspondance. Ça m’attriste, mais je peine (on se retrouve dans la difficulté, j’ai l’impression 🙂 )
Hum… j’ai l’impression que c’est Avec les fées qui a remplacé la marmelade… Ai-je été assez attentive ? 😉
Tu m’épates ^^
Hiiii, tu l’as fait ! Contente que l’exercice t’ait amusée. Et de t’avoir transmis le virus de la marmelade de gingembre au point qu’elle revienne deux fois (j’ai lu dans l’après-midi suite à ton toot sur Mastodon). 😉
C’est très chouette à lire, et pas du tout redondant. D’abord, on oublie plein de choses quand on est lecteur, et même quand on reconnaît certains épisodes, c’est pareil et ce n’est pas pareil. Dit autrement, ça devient autre — plus condensé par le nombre de mots et la distance temporelle. (J’avais déjà remarqué que la périodicité de l’écriture change sa forme : un journal écrit au jour le jour ou mois par mois n’a pas le même ton — et c’est encore différent écrit jour par jour à un mois d’intervalle comme le fait Guillaume Vissac, par exemple.) Il y a de jolies récurrences, le chant des oiseaux, les petits animaux, des motifs qui se dessinent entre joie et douleur, création et gourmandise, toute la juxtaposition du quotidien et de l’exceptionnel…
C’était étrange, ce sont invités des moments de l’année 2023 où j’ai dû aller vérifier les dates du coup. Comme si mon cerveau essayait en même temps de faire la liste de l’année précédente. Ça m’a donné la sensation d’une lutte contre l’oubli.
Ah la marmelade de gingembre me poursuit encore et encore, dès que je n’en ai plus je retourne acheter des morceaux 😀
Très intéressant ton retour, merci pour tes mots. J’imagine que la lecture qui enchaîne des souvenirs disparates dans le temps, doit accentuer l’effet (ça m’avait fait ça en te lisant). J’aime que la périodicité de l’écriture change la lecture, je trouve ça fascinant !
Bel exercice que j’ai lu hier soir dans les toilettes d’une aire d’autoroute 😀 La souris vise juste en le décrivant par « juxtaposition du quotidien et de l’exceptionnel » : une fois les souvenirs les plus marquants retranscrits, il reste de l’espace pour réfléchir au plus ordinaire (mais pas moins important). Je n’oserais me prêter à l’exercice en public tant j’ai trop de souvenirs que je tiens à conserver « rien qu’à moi » – que faites-vous de ceux-là du coup, vous tenez une liste privée parallèle ?
Dans les toilettes 😂
Je n’ai pas écrit de liste privée mais j’aurais pu c’est vrai. Cette année j’explore la double écriture, doucement encore, à savoir le blog et le carnet, pour ce que je souhaite garder secret sans le laisser disparaître. J’ai la sensation de tout raconter ici mais c’est un leurre évidemment, que j’aime entretenir avec moi-même. Finalement c’est plus intéressant de se pencher sur ce que je tais ici que sur ce que je dis (pour moi, je veux dire) ^^
Ta question m’interroge autrement, Eli. Je dois être impudique, parce que je n’ai pas l’impression d’avoir tant de souvenirs « rien qu’à moi » qui pourraient alimenter une même liste privée. Quand c’est délicat, je m’arrange pour trouver une formulation elliptique qui fonctionnera comme ancre mémorielle pour moi sans trop en dévoiler. Mais globalement, ça ne me dérange pas de partager l’intime, au contraire ; j’essaye juste de le dégager de son contexte « privé » qui le rendrait trop identifiable. Est-ce que vous articulez différemment intime et privé ?
Avant j’écrivais certaines choses par ellipse, il fallait que ce soit clair pour moi à relire, mais moins clair pour les lecteurs bien que confortable en lecture. Il y a eu deux conséquences : des lectrices m’ont reproché ne rien comprendre à ma manière d’écrire (ça m’a soufflée) et plusieurs années après lorsque j’ai relu des passages, j’avais oublié à quoi je faisais référence alors que c’était très important. Lorsque j’ai repris le blog fin 2023-début 2024, j’ai décidé que globalement, je serais claire. Le crypté a ses limites ^^ D’où la reprise du carnet papier pour certaines choses, désormais. Et sinon, vous avez dû vous en rendre-compte je suis comme toi La souris, je partage l’intime, j’en ai besoin pour voir clair en moi. Très certainement impudique, je ne sais pas facilement où est la limite pour moi ou les autres. Si j’ai besoin d’écrire, je suis ce besoin, c’est ce qui me sauve des trous noirs.
Réflexions super intéressantes et je n’ai pas de réponses claires, mais quelques pistes en réponses aux questions de la souris.
D’une part, contrairement à ce que vous semblez exprimer, je suis quelqu’un d’extrêmement pudique. Je choisis très intentionnellement les morceaux de moi que je partage et sous quelle forme je les expose. Je tiens aussi à respecter le privé des personnes tierces dont je parle (même si elles ne sont pas directement mentionnées, même si elles ne connaissent pas toutes mon blog : je n’aime pas parler des autres en public sans qu’ils soient au courant / sans leur accord plus ou moins explicite).
D’autre part, je crois que ma pratique bloguesque diffère un peu des vôtres : mon objectif premier n’est pas tant l’authenticité du partage, mais le sens construit par la narration. J’aime avant tout l’exercice de construire une histoire au travers du récit du vécu, c’est ce travail de ciselage par l’écriture qui me parle le plus. Je ne considère ainsi pas mon blog comme un lieu adapté à un partage brut ou « juste pour moi ».
Et d’accord avec l’ellipse, Ambre – j’ai longtemps manipulé les références cryptiques et je m’y adonne encore parfois, mais il m’arrive aussi d’oublier avec le recul ce à quoi je faisais référence 😀 Ça apporte une dimension presque poétique, toute aussi frustrante qu’elle soit !
Un exercice plaisant à lire. J’aime redécouvrir des instants lus (et écrits) différemment et en découvrir d’autres. Il y a même des subtilités qui rendent le souvenir plus précis, comme si nous le vivions avec toi, là, avec les formes, les couleurs, les émotions.
C’est un bon moyen de garder près de soi une partie de son année saisie dans ces moments retenus. Je tenterai peut-être…
Belle journée!
C’est fou comme ça change la lecture, mis ensemble comme ça !
J’adorerai te lire, si tu fais l’exercice et que tu le mets en ligne 🙂
Douce journée à toi aussi !
Je suis impressionnée ! La plupart du temps (parce que je n’arrive jamais à être vraiment régulière), je tente un bilan annuel avec 5 tops et 5 flops et je me rends compte qu’il m’est toujours plus facile de trouver que les flops que les tops ; alors si je dois faire une liste de 100 souvenirs, j’aurais peur qu’ils soient trop noirs et de me noyer dedans.
Et comme je suis très influençable, j’ai envie de faire cette liste ! je me désespère des fois…
J’ai ressenti ça aussi chez moi, ce côté influençable XD Je crois que tu serais surprise par les belles choses qui ressortiraient.
Sincèrement j’ai été surprise. Déjà je m’attendais à trouver vaguement 10 choses (j’ai une très mauvaise mémoire), ce qui me fait réfléchir beaucoup sur mes (in)capacités. L’exercice est impressionnant, certains faits revenaient sans cesse alors que non c’était 2023, ils s’imposaient (sans doute pour les conséquences sur 2024).
Il me faudra refaire, je suis certaine que ce type d’exercice renforce la mémoire !