Lundi 23 décembre
J’ai rempli la maison d’odeurs merveilleuses avec les cookies aux épices puis la marmelade de gingembre – il me fallait un plein de douceurs. Je repousse les rochers à demain, je ne suis plus en capacité de cuisiner, ni même de coudre ce tissu pour le cadeau.

Nous regardons la fin d’Arcane, le dernier épisode est posé et j’ai l’impression de perdre ma meilleure amie, je ne peux pas m’arrêter là, je sens comme c’est terminé et comme ce n’est pas possible – toujours les émotions dans l’excès. Je pleure et je cherche, c’est confirmé : la série est finie. Il est prévu autre chose, dans d’autre mondes, mais on en fait quoi, de mes personnages préférés ? Et toujours cette sensation que ce qu’on crée existe dans un univers parallèle. Et que si la fin de cette saison deux n’est pas exactement celle qu’elle semble être, alors il y a techniquement une possibilité de vie qui rassure tous mes traumas.
Je ne sors pas d’Arcane.
24 décembre – réveillon

J’aime, dans un corps debout, la tension qui le modèle et le sculpte, la sorte de grâce que donne la peur de tomber. Un corps debout est toujours en attente de sa chute. On trébuche, on vacille, on chavire au moindre relâchement des muscles ou de l’attention. À se tenir trop longtemps immobile et sans appui, un pied au bord du trottoir, on risque de s’effondrer.
– Anne Maurel, La fille du bois
J’ai abandonné. Les tissus ne se coudront pas aujourd’hui, tant pis pour les risques de fils non esthétiques, et la cuisine restera fermée, tant pis pour les gourmands. Je voulais ces rochers chocolat (je les voulais vraiment) mais la fatigue m’a clouée au sol et j’ai abandonné l’idée pour la diriger vers le réveillon du nouvel an (l’avenir dira s’ils seront ou non créés un jour).
Lorsque LeChat rentre du travail, il me met d’office sous oxygène – je n’avais pas vu comme je m’effondrais. Quatre heures plus tard, je dansais dans le salon avec des orthèses (à se demander d’où venait l’énergie), je crois que ma plus grande peur est de ne plus marcher, ne plus bouger, j’en fais toujours trop par peur de me figer. Je crois que danser est une manière d’accrocher au vivant, de s’en approcher. Je crois que si le monde continue de courir à sa perte de toutes les manières possibles, alors je danserai sur ses bords pour lui survivre.

Nous avons ouvert les cadeaux, un par un. C’est venu il y a très longtemps, douze ou treize ans je dirais : Kira a toujours ouvert ses cadeaux avec délicatesse, en prenant le temps pour chacun d’eux. Elle pouvait rester une heure à jouer avec le premier sans passer à la suite, à garder près d’elle tout ce qui n’était pas ouvert, et Chouette a fait exactement la même chose, sans que je sois certaine qu’il y ait eu une quelconque copie. Il faut visualiser toute une famille, les enfants déchaînés sur les papiers et mes enfants au ralenti, dans la douceur, l’instant présent – la frustration des autres adultes et mon émerveillement. Cette année que nous sommes seulement entre nous, nous avons déballé un par un et sans nous concerter, une personne à la fois, ça nous a pris la soirée. C’est au troisième déballage que l’angoisse m’a explosé au visage, à en perdre le souffle. Cette année j’ai donc réussi à ouvrir deux cadeaux sans avoir la peur rampante de ce qu’il y aura dessous, et j’ai peut-être dansé pour ça, pour éloigner l’angoisse.
LeChat avait acheté (petit cadeau familial en douce) une toute petite boule à facette à brancher par USB et les couleurs se sont mises à jouer comme dans un aquarium. Alternance de rouge, vert, bleu, les photos ne sont réussies que sur la dominante bleue.

Il a éteint les lumières et (jolie surprise) Chouette a dansé éloignée de nous et dans le noir ainsi que Kira avec nous, complètement lâchée : il suffisait de les prévenir à l’avance pour qu’elles se le sentent- la puissance d’un cerveau préparé.


Si au début j’ai fait très attention à mes articulations (je me suis souvent arrêtée pour me reposer et faire des photos), à la fin je dansais sans retenue ; il m’a dit « tu danses tellement bien » et aux étoiles dans les yeux et tout son corps tendu, j’ai su que si un jour il ne savait plus s’il était amoureux il me suffirait de danser – je l’ai fait rire avec cette phrase.
Kira et moi avons tenu le pari de danser jusqu’à la fin de la playlist, il était 1h30 du matin lorsque nous sommes tous allés nous coucher, épuisés, rompus, dans une joie pure.
Sous la douche, je découvre un gros bleu sur le mollet. Pas sans conséquence.
Je mets une bonne heure à m’endormir, réveillée à 7h30 mais incapable de me lever, à 8h30 toujours les yeux ouverts pour finalement me réveiller à midi – fou comme on ne voit pas venir le lâcher-prise. La grasse-mat la plus folle de l’année.
Mercredi 25 –
Le corps arrêté, c’est terrible tout de même de ne rien pouvoir de gestes sans le payer au centuple. Dans une prochaine vie je serai en santé et danseuse pro, je signe.
Mon Noël a tourné autour de Mylène (cet homme est fou) : le cd Désobéissance, deux vinyles (Ainsi sois-je et Bleu-Noir qui détient des photos sexy sublimes), le dvd-livre du concert Nevermore (édition limitée, je le découvre à cette occasion ; il m’explique d’ailleurs qu’il voulait le corbeau mais il n’était déjà plus en vente). Et un très beau masque de chauve-souris noir et rouge (on reste dans le thème, côté couleur).
Chouette refuse catégoriquement une écoute farmerienne, c’est fichu, je l’ai saoulée avec cette artiste – elle a le bon goût de ne pas le présenter ainsi – elle garde ses oreilles pour le concert du soir. Mais le soir j’ai trop de douleurs et Chouette ne se sent pas bien du tout, nous annulons. Dans la nuit, elle aura près de 39°, un cauchemar-délire et un grand mal de tête.
Jeudi 26
La gamine se lève avec 39° et une petite mine, les ganglions enflés. Nous attendons la suite mais il ne se passe rien de plus qu’une sensation fiévreuse venue de nulle part. Le soir, 40° d’inquiétude.
Je leur ai toujours trouvé des excuses.
Dans la famille d’où je viens, les anniversaires et les fêtes d’une personne sont très importants, on doit penser à les souhaiter. L’année dernière j’ai consciencieusement oublié celui de ma tante-marraine, je me suis faite engueuler copieusement. Cela faisait deux ans qu’elle oubliait le mien, je l’ai donc passée à la trappe. La conclusion de cette histoire, c’est qu’elle peut décider que je n’existe pas, pas l’inverse.
Toute mon enfance, adolescence, jeune adulte puis adulte, ils ont oublié de me souhaiter mon anniversaire puis ma fête, et toujours je leur ai trouvé des excuses. Moins à ma mère, honnêtement, c’était plus difficile en grandissant. Avec le temps, j’ai déconstruit le jour de la fête qui n’a pas d’importance mais je garde souvent une pensée pour ce qu’elle a représenté sur un plan familial. Cette année, ma tante-marraine (qui a beaucoup à discuter et surtout se doit de garder un contact correct pour que sa fille reste dans les murs de la maison, comme si j’allais…) est arrivée comme une fleur, ma fête sous les doigts et en majuscules (sms), avec une promesse d’appel prochainement, il lui faut discuter de mamie et noël. Mais quand est-ce que j’ai pris la place d’une écoutante, alors que jusque là j’étais transparente ?
Dans la boite aux lettres, des arbres. Des remarquables. Une soixantaine. Des arbres et une promesse de voyage à venir – premier livre de la nouvelle année, il sera.


Le soir nous regardons à trois le concert Nevermore, et Kira se laisse complètement séduire, elle comprend mon engouement pour l’artiste, soufflée par le spectacle qu’elle ne voit pourtant qu’à travers un écran. L’émotion m’a étreinte le temps des deux premières chansons, je me retrouve en larmes et la gorge nouée, condensé du 28 octobre tenant en quelques minutes. Je ne m’attendais pas à revivre cette intensité, justement parce que cette distance de l’écran, et pourtant. Je me laisse porter par cette femme, son univers et vois de multiples détails qui m’avaient échappé depuis mon coin, trop sur le côté, tellement, j’ai l’impression qu’il s’agit d’un spectacle similaire mais encore plus beau, encore plus dingue. Je note aussi qu’avoir été là, sur le côté, a donné une dimension folle à la mise en scène que le DVD ne retransmet pas, ne peut pas retransmettre, comme les morceaux de verre brisés qui volaient vers moi, ou encore les images magnifiquement floues d’Ode à l’apesanteur qui rendent moins bien sur mon ordinateur même si c’est toujours très beau. J’attendais avec impatience les images affolantes de Que l’aube est belle, mais si c’est magnifique sur l’écran, ça ne rend absolument pas la dimension dramatique de cette apocalypse dans le direct du concert avec la scène qui prend littéralement feu et tout l’être qui se consume avec. Je pourrai toujours les acheter tous et les visionner, je passerai toujours à côté du présentiel qui explose tout.
Et puis il manque Seal et Les mots, leur baiser qui en était vraiment un, les sourires des danseurs qui n’étaient pas exactement aux même moments que les nôtres au 28, leur départ de scène sur leur « solo » qui ne me parait pas identique, le rire plus long, en deux fois, de Mylène à en perdre un pas sur la chorégraphie de Sans contrefaçon. À l’inverse, j’y ai préféré la performance de Aaron, qui a eu le mérite de mieux rendre pour moi, à l’écran, en voyant bien mieux le décor, leur présence ensemble, de davantage apprécier la chanson elle-même.
Toujours aussi transportée à la fin de ses deux heures, je redécouvre un équilibre plus stable en moi. Ne me l’explique pas. Ne souhaite pas me l’expliquer.
Vendredi 27 –
Dans la nuit Chouette délire trois fois suite à des cauchemars, quelque chose de l’ordre de terreurs nocturnes absolument effrayantes pour nous aussi, les 40° s’entêtent, le repas de Noël avec mes beaux-parents est évidemment annulé et nous ne savons toujours pas ce qu’il se passe dans ce petit corps bouillant jusqu’à ce que, en fin de journée, elle se plaigne d’une douleur sur la gencive tout au fond. Trop tôt pour des dents de sagesse, alors une infection ? Je penche pour le symptôme qui manquait, LeChat est persuadé que ça n’a rien à voir, nous ne sommes pas plus avancés.
Mon grand-père aurait 98 ans. Je ne sais pas ce qu’il reste de lui, de son passage, de sa vie, il a été effacé si vite par ses filles. Je me demande ce qu’il restera de moi, ce qu’on retiendra, ce qui disparaîtra, s’il y a quoi que ce soit même qui vaille la peine d’être gardé.
Samedi 28 – Bleu N.
Nous écoutons les vinyles et j’en garde une douceur que n’ont pas les cds, où l’écoute est plus abrupte, dure, coupée entre les pistes. Je découvre la joie des vibrations anciennes et mesure ce que nous avons perdu avec le cd (et retrouvé avec les plateformes musicales, le lissage « entre »). De l’ordre de l’éthéré.
Je pose mal le bras sur la deuxième face du disque, on éteint les hauts parleurs le temps de trouver le problème et j’entends excessivement bas la musique provenir des cillons, comme soufflée dans le monde ; instant magique s’il en fallait un.
Au moment de changer de (3è) disque, mon genou droit lâche dans la douleur et je manque m’étaler (orthèse, donc). Ça ne prévient jamais.
Avec Kira, nous cuisinons des cookies au spéculoos, terminant ainsi le bocal qui traînait (à défaut de beurre de cacahuètes que je n’ai plus depuis longtemps) – et ils sont absolument délicieux. Même si un peu trop gras pour nous, je n’arrive pas à en manger plus de deux d’affilée. On peine vraiment avec le gras et le sucre, depuis qu’on a réduit l’un et l’autre.

Je termine seule pendant qu’elle va chercher du fumier avec son grand-père, qu’elle rapporte ensuite sur le terrain. J’en étale sous de jeunes arbres ou des plantes et c’est mon dos qui finit par m’arrêter, lui qui me dit que ça n’est tellement pas raisonnable. Nous ramassons le linge étendu dehors et puis on part marcher trente minutes (genou calé dans l’orthèse), histoire de se dégourdir les jambes vraiment ; le soleil m’appelle malgré le froid, il y a une joie dans cette lumière hivernale qui est incroyable. Sur le chemin je récupère une musaraigne magnifique mais morte (et impeccable), que je plonge dans de l’alcool – pour Blanche, elle fait de drôles de collection tout de même. Ma maison est souvent un cabinet de curiosités (transitoire), je ne sais pas comment je dois le prendre. LeChat lui (lorsqu’il est rentré du travail à 22h30) a froncé le nez – et ça en dit long sur ce qu’il en pense.


Chouette a 40,2° lorsqu’elle va se coucher. LeChat continue de dormir dans sa chambre sur un matelas de fortune, pour être sûr de l’entendre si elle appelle ou panique.
Dimanche 29
On ne sait pas très bien à quoi on le doit, le temps qui passe, les bains de bouche, l’infection qui baisse les bras ? Chouette a eu une nuit correcte (aucun délire-terreur nocturne) et n’a « que » 38,7° au réveil. Dans la journée ça descend même sans doliprane, à 37,7°. Mais à 21h le soir, 40,4° ; est-ce qu’on va en sortir ?
Nous faisons les courses de la semaine, que nous n’avons pas pu faire avant – merci à notre grande surface d’être ouvert un dimanche, et aux employés d’être là – et je prends de quoi refaire un cheesecake (pardon mais les bûches, je déteste les rouler dans un tissu qui sera ensuite innettoyable donc pas de bûche, voilà, c’est la grève en cuisine) et du beurre de cacahuètes pour tester des cookies (et des cacahuètes au wasabi, c’est si bon).
Et parce que nous n’avons plus rien à regarder ensemble après le magistral Le problème à trois corps et le bouleversant Arcane, on entame Hunger Games 2 avec Kira, que je trouve un peu plus intéressant que le 1 – la marche est tout de même haute.
Lundi 30 – autisme
Chouette, 39° de fièvre. Je tente de joindre le cabinet médical puis dentaire mais tout le monde est en congé non remplacé. Sur Mastodon on me signale qu’il existe des sites pour avoir un rendez-vous avec un médecin en visioconférence (mais je fais comment sans le son ? et je vais faire comment avec un inconnu ?), je tente Qare sur lequel je réalise qu’il faut faire F5 de manière frénétique pour que le site puisse te répondre que le rendez-vous a été happé par quelqu’un d’autre. C’est à s’arracher les cheveux. J’en attrape finalement un, mon mari est ravi mais pas moi (je vais devoir parler à un inconnu bordel), le site me demande de créer un compte. Je rentre le nom, le prénom, la boite mail et alors que je tape le mot de passe le message « trop long rendez-vous annulé » apparaît. Je retourne en arrière de manière à pouvoir créer un compte avant toute chose et je recommence toute la manœuvre, enchaîne avec le motif de consultation et l’idée que le son ne fonctionne pas, je recommence la danse avec F5, dix minutes passent avant que, miracle, j’attrape un rv, le site me demande « pour qui ? » alors je crée le profil pour Chouette, LeChat continue de me pousser à le faire, je vais devoir parler à un inconnu et ça me terrifie, ils me demandent un tas de choses, le rendez-vous est annulé parce que c’est trop long, je respire longuement, je vais devoir parler à un inconnu, je recrée le profil de Chouette parce que ça l’a annulé aussi, je n’ai toujours pas le son et je ne l’aurai pas tant que je ne me pencherai pas sur le problème et il me faudra beaucoup de temps pour fouiller le pc, je recommence avec cette connerie de F5 pendant plus de dix minutes d’acharnement à croire que toute la France à 40° de fièvre et finis par en obtenir un (mais pas le son), je recommence à rentrer tout un tas d’informations, je vais devoir parler à un inconnu, je me connecte à ma mutuelle pour obtenir un QR code de ma carte, ça fonctionne mal alors je renvoie l’image, et le son je fais comment, il m’annonce 60€ et je me fige, mari insiste, je vais devoir parler à un inconnu, et là impossible de rentrer le numéro de compte en banque : je.n’ai.pas.le.son.merde. Je suis comme à l’arrêt avec le site qui m’attend, m’attend, m’attend et finis par m’expliquer qu’il reprend son rendez-vous puisque visiblement je n’en veux pas. C’est le moment que choisit mon beau-père pour m’appeler au téléphone, pour savoir comment va Chouette.
Je m’effondre en crise de nerfs parce que quoi d’autre ? Le site m’a tout pris, l’énergie, la respiration, la logique, la vie, je n’en peux plus, je ne veux parler à personne, je veux juste hurler sur tout le monde. Je n’arrive pas vraiment à m’expliquer mais il comprend l’essentiel et ma belle-mère arrête tout ce qu’elle fait, elle toque à la porte et je pleure dans ses bras pendant un temps infini.
L’impression d’avoir une mère pendant un temps infini.
Lorsque j’arrive de nouveau à parler (même si je tremble toujours), elle me dit qu’il y a deux options : son pc a le son ou les urgences. J’opte pour la seconde. Je ne m’explique pas pourquoi il est plus simple de parler à plein d’inconnus en face à face (alors qu’en réalité ça va être aussi bien compliqué) alors qu’une seule à travers un écran ou le téléphone, je suis terrifiée et je perds complètement pied.
On prend le temps de manger le repas de midi dans une improvisation totale, et ma belle-mère nous emmène à GrandeVille à 40 minutes (nous boudons PetiteVille à 25 min parce que sa réputation la précède, et nous apprendrons à l’hôpital que de toute façon ils ont refusé tout le monde et renvoyé à GrandeVille : on a gagné 1h).
Sur la route nous croisons une famille de sangliers, elle traverse la route et les marcassins ont déjà leurs couleurs définitive, les rayures sont tombées. Énorme joie de les voir, gratitude de ces quelques secondes où ils ont la vie sauve à passer entre deux voitures.
Nous restons 5h en tout dans leurs murs, et en dehors de la prise de sang qui s’est déroulée dans la panique pour Chouette (vive le kalinox), nous avons surtout eu besoin de patience. Je n’avais pas pensé à emporter mon casque, j’ai souffert des bruits et d’un mal de tête lancinant de plus en plus important que j’ai gardé jusque dans mon sommeil. L’infection dentaire a été éliminée au bénéfice d’une carie (et d’une poussée des dents de sagesse, incroyable), la méningite écartée (mais deux fois revenue sous les doigts du médecin, que la fièvre tend), le sang a conclu qu’il n’y avait aucune infection d’aucune sorte où que ce soit et la piste virale a survécu : la grippe (elle n’était pas convaincue par l’explication Covid). Une « banale » grippe qui, si elle avait décliné son identité, ne nous aurait jamais fait courir aux urgences. Au moins sommes nous fixés, et la médecin urgentiste a confirmé que nous avions eu raison de nous déplacer avec six jours de fièvre dans les pattes.
Je suis au bout de ma vie, clairement.

Le soir je souhaite un bon anniversaire à ma grand-mère : 97 ans. Elle me dit, oh la a tu y as pensé et sa joie me réchauffe le cœur.
Mardi 31 – Réveillon
Chouette a 37,9° au réveil, ce qui est merveilleux (même si ça remonte dans la journée tel un petit volcan). J’ai le cerveau ralenti, épuisé, engourdi, je ne sais plus vraiment quoi faire de moi et je dois attendre une bonne heure avant d’arriver à m’occuper du dossier MDPH : j’ai au moins la volonté pour moi, je le veux bouclé et envoyé en 2024, ne plus en entendre parler sous peine de le détruire sauvagement – je suis en surcharge. Il me faut bien deux heures, mais j’y arrive : c’est envoyé.
Kira fait le cheesecake pour le réveillon, puis on se lance dans des rochers au chocolat qui vont avoir le bon goût de s’arrêter à mi-chemin et ressembler à des truffes (ça rappelle à LeChat des Jeff de Bruges) : je suis épuisée, la moitié de la recette conviendra, c’est comme ça il va falloir qu’elle s’adapte à moi ; du chocolat mêlé à de l’amande et une noisette au milieu, une dinguerie. Même s’il n’y a qu’une moitié de rocher, c’est un pur délice. Du coup lorsque je dis, épatée, « elle est vraiment bonne cuisinière cette fille », tout le monde se marre – j’ai changé toute la recette.

Comme danser n’est pas dans nos cordes ce soir – les raisons allant de la grippe à un corps hs – nous regardons Dragon, que nous aimons toujours autant, et puis nous enchaînons sur un jeu coopératif (Pandemic, que nous gagnons à une carte près, sur la corde donc). Mais ça ne serait que de moi, j’irai me coucher sans attendre de voir passer dans la nuit, une année nouvelle.
Belle et douce année à vous !
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Art : David Bird

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Mylène au SdF à la TV, le bon plan 😉
Oui, nous avons été chanceux de voir Seal avec elle.
Bonne année à toi et à tes proches
Je n’ai pas la tv 😡 mais oui avec un bon écran ça doit être plus sympa !
Tellement !
Merci, bonne année à toi également 🙂
Oh la la j’aurais dû lire cet article avant mon message sur tes fêtes de fin d’année qui n’ont pas du tout été reposantes et même plutôt stressantes… est-ce que Chouette va mieux ?! Et toi ?
Je te souhaite malgré tout ça, une bonne année 2025 avec pleins de projets sympas, de la danse et des belles lectures !
Chouette avait encore 38,4 aujourd’hui, mais c’est tellement loin des 40°, c’est formidable. Elle est sur la bonne voie. Moi je suis fatiguée/angoissée, mais on va dire que ça va.
Merci 🙂 Douce et belle année à toi aussi, je te souhaite beaucoup de joies et d’émerveillements !
Bravo pour les cookies! Mylène Farmer, tout un monde…
J’espère que Chouette va mieux.
Tout plein de belles, douces choses pour vous tous en 2025. Et de la danse à n’en plus finir!
Elle remonte bien, encore un peu de température mais ça va !
Merci Dame, je te souhaite beaucoup beaucoup de douceurs, de joies et de poésie dans ta vie !
Tous mes vœux de guérison pour Chouette, et de pas de danse loin des bras d’Angoisse pour toi ♥
Merci Dame, je t’en souhaite tout autant ♡