Mercredi 6 novembre – Surprise…
Je demande à Blanche de trouver et lire La Brillante destinée d’Elizabeth Zott pas seulement parce que c’est drôle et qu’on passe donc un bon moment (c’est un livre facile à lire, parfait pour la détente), non : si on excepte la chimie et la cuisine (d’accord, c’est tout de même la base du personnage) et le chien (elle a un chat et c’est déjà étrange), Élisabeth est Blanche. Et c’est très fort vraiment, de croiser mon amie dans un livre. Par contre la fin n’est pas terrible, mais ça n’a rien avoir avec Elizabeth-Blanche et tout avec l’histoire ficelée avec des gants et une grosse corde : pas formidable.
À la fripe, nous sommes cinq au départ : Hirondelle (qui me dit « je pars à 10h » et finalement se sauve après 15 minutes), AnMa, Lili, Maa. Nous sommes rapidement rejointes par A.M. (dont ce n’est pas le jour) parce qu’elle veut absolument trier les vêtements qu’elle a apporté, par P. (je vais l’appeler Colombine) puis F. (nommons là Firenze) qui viennent toutes les deux quand elles le peuvent.
A.M. a le visage assez fermé (une constance se dessine depuis quelques temps), je reste dans ma partie et lui parle le moins possible. Lorsqu’elle s’en va, elle découvre au bas des escaliers qu’une personne a silencieusement déposé six énormes sacs de vêtements dégoulinants presque de leurs tissus. Habituellement les personnes montent, ou nous demandent de les aider voire de porter à leur place : il s’agit d’une première de cette manière, un dépôt sans bruit, jamais personne n’a fait les choses en douce comme ça. Je suis dubitative, elles râlent en montant les affaires. Je me félicite tout de même de ce hasard qui a permis qu’on ne se retrouve pas avec tout ça au moment de la fermeture ! J’ai la joie d’y trouver le duvet (bien chaud, comme neuf) dont a besoin le monsieur SDF, il n’y a plus qu’à retourner à la Biocoop (l’Univers parfois écoute, alors..?).
À plusieurs reprises je passe derrière AnMa et Lili, qui demandent des choses loufoques à Colombine, comme de trier le gros sac caché sous les étagères (alors qu’il s’agit des chaussures mises de côté pour l’été prochain et qu’elles le savent, pourtant). Chaque fois je suis désolée pour Colombine qui utilise son temps de manière idiote. J’espère qu’il n’y a pas derrière une histoire de racisme, ça commence à me crisper (je soupçonne davantage les capacités mentales de AnMa de s’effondrer, mais je vais tout de même surveiller ça).
Maa, qui a terminé toute la partie rangement de l’autre pièce (et peut-être se rend-elle compte de l’incapacité de ses collègues à lui dire quoi faire), vient me voir et nous travaillons alors ensemble, ce qui arrive rarement. Et j’aime beaucoup, même si je ne comprends pas toujours sa manière de penser ou de dire sa pensée, plutôt. Je ne suis pas une grande bavarde, j’ai tendance à travailler en silence, je crois qu’elle préfère discuter mais je ne sais pas faire, je ne sais pas dire les banalités, la météo, combler les vides, seulement me taire et écouter.
Midi est là et je ferme tout. C’est là qu’on s’aperçoit qu’au bas des escaliers trônent plus d’une dizaine d’énormes sacs jaunes silencieux et débordants.
7 novembre – Ce monde est fait de peurs
Nous revenons alors, Firenze. et moi. Elle me raconte ses déboires avec A.M. (c’est pire que ce que je croyais savoir). Elle parle beaucoup, j’écoute beaucoup, mais on avance. Plus je trie plus j’ai l’impression que la femme dont je tiens les vêtements est peut-être morte, ça expliquerait la profusion folle, soudaine, et surtout silencieuse.
Il nous faut bien trois heures pour venir à bout de tous ses sacs et rectifier les… erreurs ? étrangetés ? extravagances ? des filles d’hier. J’ai retrouvé une pile de vêtements d’enfants bien pliés et coincés entre deux caisses, deux robes et trois hauts féminin au milieu du rayon homme, une jupe et trois pulls féminins pendus dans le rayon sport adulte, des vêtements de bébé dans les soutiens-gorge. Sans notre venue d’aujourd’hui, hasardeuse, la vente se serait faite ainsi, bancale et étonnante.
Je ne peux pas les laisser travailler sans surveillance, donc. Ça va être fatiguant…
Je suis repartie en trottinette (électrique), toujours un peu tendue depuis que j’ai appris à voler par-dessus et que je me sais incapable de me protéger le visage – je ne sais pas projeter les mains en avant. Est-ce que tu sais toi, pourquoi je n’ai aucun instinct ? Je ne vois pas venir, le sol, les coups, les voitures, les phrases, les ballons. Ce que je me suis pris comme ballon dans la tête… Cela me rappelle le collège, lorsque le professeur m’avait dit, « mets-toi devant ce mur et renvoie le ballon ». Je l’ai renvoyé mille fois, du mur à moi, pour inscrire un geste élémentaire, envoyer mes mains vers la réception du ballon. Après cet apprentissage de plusieurs heures de cours, j’étais moins le désespoir de mes collègues de classe, ça avait un peu fonctionné. Pas suffisamment pour renvoyer le bitume. J’ai inscris sur mon visage mon incapacité neuronale, le nez a dévié et mes mains sont restées intactes.
Alors oui la route à trottinette est une inquiétude continuelle, c’est peut-être pour ça que j’ai anticipé le mec qui m’a brûlé la priorité, yeux dans les yeux pendant qu’il tournait devant moi, inexpressif, s’arrachant de son stop comme si je n’existais que pour sa victoire : il était passé. J’ai dû freiner pour ne pas me faire renverser, yeux dans les yeux. Si. Consternée. Je n’ai pas su trancher, était-ce la volonté de ne pas attendre quelques secondes – cette ère du tout, tout de suite – ou y avait-il une volonté réelle de me faire peur. Qu’est-ce qui traverse les gens, lorsqu’ils agissent contre l’autre – contre eux-même.
J’ai continué, tendue mais sans être vraiment concernée, ma vie n’a pas été suspendue, il n’est rien arrivé sinon que j’ai regardé un homme dans les yeux me couper la priorité, lentement, sans se presser.
Sur mon chemin, j’ai eu beaucoup, beaucoup, plus peur.
Sur le chemin, il y a un homme. Il est le cousin de mon beau-père – toute une famille, dans le coin. Il dit bonjour lorsque les planètes sont alignées ou qu’il a un service à demander ou qu’il est bien luné, je ne sais pas exactement, parfois il nous ignore. Et cet homme a un chien. J’ai oublié son nom, je l’appelle « le chien noir » (j’ai beaucoup d’imagination). L’animal divague au gré de ses envies, il se promène librement, les crocs au vent. Et il terrorise Chouette. J’ai appris, un jour de colère, qu’il suffisait de crier plus fort que lui pour qu’il recule, alors depuis je crie. Je crie pour pouvoir aller à la boîte aux lettres, je crie pour sortir de chez moi, je crie pour rentrer chez moi, je crie pour me promener, je crie et ça m’exaspère. J’aime trop les animaux pour les traiter de cette manière (exception faite envers les animaux de mon ex-belle-mère, ce qui est une autre histoire). J’ai tout tenté, mais il a peur de tout ce qui bouge et comme il a peur il menace et donc il terrorise tout ce qui passe près de lui. Et là, j’étais à trottinette… j’ai ralenti, j’ai actionné la sonnette pour me signaler auprès du maître qui s’est retourné (et m’a dit, bonjour), j’ai ralenti encore et le. chien. m’a. coursée. En aboyant comme un fou. Son museau a touché ma jambe et j’ai vu le moment où j’allais me faire mordre par cet imbécile de chien devant son imbécile de maître (qui a fini par l’appeler, après qu’il m’ait coursée). Est-ce qu’on meurt de souhaiter la mort d’un animal ? Je ne lui veux aucun mal, je souhaite seulement sa disparition. Pour circuler sans risquer de me faire déchiqueter par un chien terrifié par l’existence. Parce que c’est de cela qu’il s’agit, d’une peur phénoménale de vivre parmi les autres. J’ai apprivoisé tous les chiens du chemin (même ceux derrière leur grillage ; à l’exception notable d’un berger allemand dont je me méfie beaucoup, sans doute depuis les morsures à la tête lorsque j’avais six ans, d’un autre berger allemand), tous donc sauf le berger et lui, le chien noir. Et je crois, je n’y arriverai pas.
Phrase du jour (Kira) : « j’ai réussi à faire plus de pompes avant de mourir ! »
8 novembre – Cuisiner le jardin
Je pèle et découpe tout ce qui n’en peut plus d’attendre que j’ai de l’énergie pour m’en occuper, à savoir les trois tonnes d’aubergines et poivrons (du jardin beau-parental), et j’entasse dans le congélateur ce que je ne cuisine pas le soir même. Et je cuisine, donc. Un plat de pâte, et une sauce avec de l’aubergine évidemment, cette histoire risque de finir en overdose si ce jardin n’arrête pas d’en dégorger. J’ai débuté à 14h et n’en vois la fin qu’au repas.
9 novembre – Sortie
Rêve glauque où je me déchirais de l’intérieur.
J’avais vu dans le journal de la (petite) région, une expo sur le thème du carnet de voyage. Il était écrit dans l’encart EXPO, « carnets de voyage à la médiathèque de ». Je le reformule, j’insiste. Cela fait longtemps qu’on se dit qu’il faut qu’on arrête ce qui est proposé culturellement dans notre petite ville et ses alentours agglomérés, c’est scandaleusement, catastrophiquement peu intéressant. Je crois que pour notre bien-être intellectuel, il nous faudrait vivre dans une grande ville (voire Paris), mais nous avons trop besoin de vivre au calme (sacrifice, donc). Pour autant parfois c’est bien de persévérer, nous avions vu le film Louise Violet dans ce cadre et c’était une réussite.
Et forcément, les carnets de voyage… il me fallait m’y rendre.
Elle était dans une médiathèque éloignée de chez nous (40 minutes) et de fait nous ne connaissions pas le lieu. J’aurais besoin de fouiller ses étagères et d’en sortir tout ce que je ne connais pas et de lire lire lire mais c’est trop loin ; toute cette essence pour des livres, renouvelée toutes les trois semaines d’emprunt… C’est un désespoir, mon accès aux livres.
Je demande à l’entrée où trouver l’exposition, et un monsieur nous emmène tout au fond « attendez je vous accompagne, je crois qu’on a oublié d’allumer la pièce » : une heure trente que c’est ouvert, pourtant..
Comme je le disais, j’avais peu d’attente et je pensais même n’en avoir aucune. C’est lorsque j’ai vu l’exposition que j’ai compris qu’en réalité, j’en avais une : voir quelques carnets de voyage. En fait d’exposition, ils avaient posés sur des tables leurs livres sur le sujet.
Je n’en peux plus. Jpp dirait Kira.
Et après on s’étonne que je ne crois pas en la culture de ma région.

Trois médiathèques ont eu raison de notre organisation (les courses étaient encore à faire) : nous avons opté pour notre premier restaurant depuis… … longtemps (et c’est un désir-réalisation discutable au vue de nos finances actuelles). Le choix japonais fut une évidence et nous n’avons pas été déçus (leurs tempura 天ぷら de pommes sont un délice paradisiaque digne d’une damnation éternelle). J’ai noté que je devais trouver leur recette ainsi que celle du gingembre mariné, et conclu que, j’en suis bien navrée, je déteste profondément les algues (comme tout ce qui vient de la de la mer – mère, sans doute). Il me reste le riz vinaigré (j’en raffole) et les salades de légumes (et sans doute, les nouilles de légumes, mais je n’en ai pas goûté cette fois).
Les mots se sont déversés d’un coup, vraiment déversés, comme des nuages lâchent soudainement leur eau sur une terre souffrante. J’ai écris avec les ongles, d’elle à moi. Plus j’en écris plus je me dis qu’un jour j’en ferai quelque chose, je réunirai toutes ces phrases et mises ensemble elles diront ce que la folie fait à des chatons – ou à un enfant.
Et peut-être, je peux vraiment en faire une histoire livre – et pas trop sombre, même. Plus je le pose, plus je me détache, je crois.
Dimanche 10 novembre – Verdure automnale
Le soleil est soudainement revenu. Je creuse la terre et je replante des grands mauves déracinées par LeChat, je vide des pots où il n’y a plus rien, j’attache l’immense verveine étalée au sol, je remets de la terre bien noire sous les fraisiers (qui n’ont pas compris la vie de novembre et refont des fraises…), sous les oignons caramboles, le persil et quelques fleurs, le tout sous un soleil chaleureux au point que je retire mon pull puis mon écharpe (il fait 18° mais je bouge). Je discute les mains dans la terre avec Blanche au téléphone : elle a lu le livre et a bien ri d’en effet, se reconnaître pleinement dans Elizabeth-si-on-retire-la-cuisine (ceux qui savent…).


Mon beau-père change un peu, il apporte des patates douces ^^ Une merveille, vraiment.
Avec les filles, nous cuisinons un cheesecake, mais sans le moule à cercler : dommage, mais pas indispensable pour se régaler. Je suis extrêmement gourmande, c’est une chose à savoir sur moi, et j’adore tester des recettes de restaurant, quitte à le faire à ma manière (je l’ai donc fait à ma manière ^^). Par contre j’ai assez peu de matériel de cuisine – je trouve que j’en ai déjà bien trop.
Ce soir, à table : apéro (Perrier + sirop d’agrume, et une bière pour LeChat) avec biscuits apéritifs maison aux herbes de Provence, au cumin, et au sésame, burritos maison et cheesecake aux spéculoos. Je crois qu’on peut dire qu’on cuisine..?
11 novembre – Étoiles alignées


J’ai basculé la maison. J’ai vidé le coin de la chambre qui est le mien : j’ai retiré un meuble d’angle empli de crochet, aquarelle, couture, écriture, lettres manuscrites, photos d’enfance (spécialité larmes parce qu’elle adorait me photographier quand je pleurais)(heureusement, pas seulement), et j’ai tout placé ailleurs dans le salon. J’ai fait venir un petit meuble (de cuisine, qu’on ne va pas utiliser finalement) de la cave de mes beaux-parents pour y placer quelques livres ésotériques et un dragon (il y a toujours un dragon il y aura toujours un dragon dans mes histoires), et j’ai volé le fauteuil de notre salon. Maintenant, j’ai un coin à moi : c’est savoureux.
On devrait toujours avoir un coin à soi.

D’ailleurs, Corail (qui cherche toujours TOUJOURS à s’installer au milieu de notre jeu en cours) l’a bien compris.

Les heures sont incertaines, dans le monde autistique. L’après-midi nous sortons mais sans Kira, au fond du gouffre – et ça n’arrive pratiquement jamais, un refus de marcher. Je l’ai débordée sans le vouloir avec ce nouveau meuble dans sa chambre (dont elle avait besoin), la pagaille s’est invitée sur son lit. Et puis nous sommes lundi.
Comment mettre en mot le phénomène…
La semaine Kira est à terre, le week-end elle est debout.
La semaine nous sommes trois, le week-end nous sommes quatre. Et là nous sortons d’un week-end de trois jours où LeChat était à la maison, soit une journée de plus que Kira n’a pas été capable de tenir.
La chose se répète avec plus de précision sur la journée : au moment où LeChat revient du travail, Kira a de l’énergie : elle surcompense – et le paye la semaine. Ce qui m’a demandé de réfléchir et comprendre qu’elles étaient les forces en jeu pour que ça se répète mois après mois.. et j’ai finalement mis le doigt dessus. LeChat s’est donné pour mission de nous sortir, de nous bouger, en résumé de nous surcharger de choses à faire. Notre autisme l’effraie, parfois. Cela peut fonctionner un temps, mais pas longtemps. J’ai donc discuté avec lui durant la marche (Chouette patinait plus loin) : il ne peut pas mettre une telle pression d’apprentissage aux enfants et encore moins à l’aînée qui ne le mérite pas vu comme elle bosse anglais et japonais seule. Si elles pouvaient être à l’école, ça se saurait. Il revient souvent à la maison en disant « bon tu as fait quoi aujourd’hui ? » ou encore « il faut que vous appreniez des choses, formez-vous, un jour il vous faudra un boulot » et j’en passe. Et Kira s’est mis la pression à son tour pour être à la hauteur de ses attentes. Sauf qu’elle n’en a pas la capacité et s’effondre régulièrement, c’est un crève-cœur.
Pour la première fois, il m’a entendue… oui il est fort possible qu’elle reste jeune adulte à la maison, oui il est fort possible qu’elle ne pourra jamais travailler ou très peu d’heures par semaine, oui elle est en burn-out et oui elle en fera d’autres, c’est compliqué, l’autisme. En conséquence de quoi nous devons juste, chacun, vivre à notre rythme, sortir à notre rythme, apprendre à notre rythme. Et accepter qu’il y a handicap. Et parce que je suis moi-même au bord de l’abîme, j’avais envie de pleurer de soulagement d’avoir enfin été entendue.
12 novembre – Rafales
J’étends mon linge sous un soleil timide, et le vent le disperse dans la journée et au sol, arrachant les épingles comme de légers oiseaux.

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. StreetArt : Cristian Blanxer et Victor Garcia Repo (ma préférence pour la vieille dame)
. Musique : La version française de l’écoute mise plus haut (plus calme, aussi). Un animé que regarde Kira en anglais (visiblement démentiel et pas pour les enfants).
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Etre entendue, je crois que c’est ce qui compte avant tout. Et pouvoir aussi dire pour que l’autre puisse entendre. On tente tous plus ou moins de compenser, de faire pour l’autre en fonction de son mode de fonctionnement à soi. Et nous ne sommes pas toujours dans le juste.
Je rattrape doucement mon retard de lecture…
Dans le juste, je crois que nous le sommes rarement, il y a trop de paramètres en jeu dont on n’a pas conscience. L’important est de faire de son mieux, j’imagine..
Heureuse de te relire 🙂
Une journée chasse l’autre : un sourire chasse l’autre, de tristesse et de tendresse, à te lire (et voir le chat calé dans la boîte du jeu).
Les expositions dans les médiathèques, c’est quelque chose. J’ai pensé à toi en voyant annoncée une exposition sur le thème de la chute dans la médiathèque où je comptais me réfugier quelques heures, sans trouver où elle pouvait bien se situer : je crois que c’était une exposition performative, réduite aux quelques panneaux qui tout à la fois l’annonçaient et l’actaient, un sur Icare, un sur les personnes âgées — de la prévention plus qu’une exposition. Depuis cette histoire de non-exposition de carnets de voyage, je t’imagine je ne sais pourquoi réaliser une exposition maison avec tes passions, tes filles et tes mains qui parfois te font défaut mais parfois aussi des merveilles.
Je vais finir par faire une expo de photos du chat dans une boite, chaque soir c’est une nouvelle, et je l’appellerai « Expo de Schrödinger » (se marre toute seule) (ça sera la vengeance de la chute et du carnet).
Je n’ai absolument pas pensé à compenser l’expo de carnets en la créant chez moi, mais ça aurait complètement pu 😀