Mercredi 23 octobre – Par où, la fuite
À la fripe, A.M. se met soudain en colère, elle remet en vente tout le demi-saison que j’ai retiré suite aux demandes des clientes d’avoir du très chaud. Il pleut jours après jours (avec un épisode d’une journée de soudaine chaleur, la veille, ne cherchez pas on est dans le midi, et pluie de nouveau pour plusieurs jours, avec alerte). Je n’y peux pas grand-chose, le demi-saison a tenu effectivement moins longtemps que les autres années. Elle s’énerve « je ne sais pas comment tu tries mais là c’est n’importe quoi » et je ne le prends pas bien, l’angoisse me troue la gorge et je ne dis pas un mot – ils y sont tombés. Elle me parle mal (elle est habituellement très tranquille, c’est incompréhensible) mais peut-être est-ce moi qui me braque, moi qui me froisse parce qu’elle a élevé la voix et froncé les sourcils, peut-être est-ce la petite fille qui s’effondre alors que le monde reste droit. Je me sens remise en question, là où finalement il n’y a pas d’importance réelle. Elle surcharge les étals, et après ? je voudrais ne pas le prendre personnellement, mais je m’englue dans mes émotions et angoisses réveillées.
Pourquoi ne pas laisser le plus léger en effet ? Mais les mots, leur choix, déposés sur moi par erreur ou à tort, creusent une galerie dans les murs fragiles.
Je. M’efface. Une vérité que je ne peux tout à fait éliminer.
Dans le ciel au-dessus de la maison, un vol de cigognes. Elles évoluent dans une ronde qui pourrait s’apparenter à un escalier mais lisse, elles montent et tournent et montent et tournent dans une spirale dont elles bougent à peine, plus on les observe moins on les voit tant elles volent de plus en plus haut. Et puis soudain c’est terminé elles lâchent le courant ascendant, elles sont suffisamment haut dans le ciel : les points qu’elles sont devenues forment une flèche et elles disparaissent à jamais vers l’Afrique ou l’Espagne. Un court instant, cela réveille en moi un désir de fuite.
Dans l’évier, la poésie s’invite de manière improbable, une rose apparaît entre l’eau crasseuse et la vaisselle entassée :

24 octobre – ce qu’on offre
Très en retard alors que je suis dessus depuis dimanche, je trouve enfin le cadeau d’anniversaire parfait pour A. (il me semble parfait, parce qu’elle adore les fleurs et qu’elle brode beaucoup mais qu’en ce moment il lui est compliqué de créer ; sa simplicité devrait être parfaite) et le lui envoie. Pour autant il va arriver trois jours après son anniversaire (le week-end est au milieu) : boulette je reste.
Fenêtres fermées (il pleut), j’entends les tirs de chasseurs visiblement bien trop proches vu notre très bonne isolation – ils sont là tous les jours, maintenant. Sans souhaiter la mort de qui que ce soit et de manière paradoxale, j’espère qu’ils se tireront les uns sur les autres, histoire de calmer tout le monde.
Je trouve ce gâteau d’Halloween superbe, et complètement en dehors de mes compétences (la recette semble pourtant accessible mais mon cerveau s’arrête parfois sur des « je ne peux pas faire ça » absolument ridicules). Disons que je suis trop fatiguée, donc (1h attendue de préparation (qui se transformeront en 2), ça se tient).
Kira et moi terminons Hunger Games, qui a le mérite d’être ado sans être imbuvable pour un adulte (enfin pardon, mais quelle tête à claque le gamin (Peeta, voilà)). J’aime profondément regarder un film ou une série avec elle. Ce n’est plus si souvent que nous pouvons partager « un moment », elle grandit (et sa chambre la connaît mieux que moi). Alors parfois nous créons une bulle ciné juste elle et moi, nous arrêtons le temps et cette course folle qui la mène plus loin de nous, et nous regardons puis discutons de ce que nous avons vu. Imagines-tu meilleure vie parentale ?
Elle a trouvé Hunger Games mille fois mieux que The Cent – tu m’étonnes.
25 octobre – Et chaque fois, l’ouvrage
La dentiste est rassurante, l’abcès n’est pas sur le nerf (d’où le peu de douleurs), ce qui est une très bonne nouvelle dentaire. Elle est aussi bien embêtante : la couronne ne fait plus le travail et laisse passer des aliments, d’où le problème actuel, je vais devoir la remplacer. Et c’est cher, une couronne.
Je reste perturbée par la coïncidence calendaire. Peut-être est-ce juste une résolution différente à lui offrir, un soin à poser sur ce qui a fait mal mais qui maintenant, est à travailler sans douleur. Quelque part, c’est très intéressant.
Agacée par moi-même de repousser cette réparation par peur de le dégrader davantage, je me suis enfin lancée sur le livre Nevermore. Et je comprends mieux la couture d’origine lorsque j’ose (enfin) le manipuler réellement.
Je ne peux pas attaquer les pages au massicot, c’est plus fort que moi. Je les laisse comme elles sont, tant pis pour le léger débord final.
Le petit rouleau de colle double-face ne peut pas atteindre le centre du livre, il y a un creux inévitable qui rend l’opération impossible. Je fais la manœuvre inverse, je roule sur la double page arrachée, mais avec seulement la moitié de l’objet pour que ce ne soit pas trop large (et je galère sévèrement pour l’appliquer sur l’autre face du feuillet sans coller le tout sur la table ou mes doigts). Malgré ça, le livre s’ouvre vraiment moins bien à cet endroit.
Je pense que ça ne tiendra pas, le temps aura la peau de ma réparation. Au moins est-il désormais manipulable (d’ici 24h).
A ce propos, Cul***a a fait la sourde oreille à ma plainte et n’a jamais pris contact avec moi. Heureusement que je ne comptais pas sur eux. Mais pour un premier achat, nous avons, eux et moi, un très mauvais départ. S’ils ne sont pas responsables de la mauvaise qualité de l’édition (de plus en plus, ma dit M. de la médiathèque qui passe beaucoup de temps à réparer des livres neufs), ils sont censés avoir un service après-vente compétent.
Je me dis que tout de même j’abuse de râler, alors que je ne voulais plus d’échange… je crois que c’est le principe, qui me gêne. Le silence, pour voir si ça passe – on dirait moi.
Je me questionne sur mon acharnement à écrire – journées, quotidien, mental, pensées fugaces, réflexions plus intenses– sur cet acharnement à penser, même. Le pourquoi de toutes ces voix traversantes que je pose ou occulte ici (et que je perds, alors), le pourquoi de ce qui a été tué et revient sur la page, de cette résistance à ne pas mourir et donc vivre, l’ouvrage qui survient à tout moment même improbable (et justement parce que je vais bien, maintenant), les nuits que je tais mais qui nécessiteraient que je m’y penche (ne serait-ce que pour tenter d’y dormir)… les évènements y sont répétés pour en saisir tous les sens (overdose à prévoir pour vous) et les dépasser. Je cherche à secouer le refoulé et voir ce qui en tombe, peut-être que je déshabille la solitude et n’en verrai jamais la fin.
J’ai conscience de revenir encore et encore sur un passé que je ne laisse jamais tranquille – il me revient en pleine tête, il le faut bien, alors. J’ai la sensation d’un cri lancé à travers le temps dont les échos ne s’arrêtent jamais, bien qu’atténués. Je n’arrive plus à savoir si j’ai raison, si c’est cela, la résilience, ou si je devrais museler, isoler, enterrer (je ne dis pas que je peux, juste je me demande si je devrais).
La pluie qui tombe est effroyable, l’alerte orange est cette fois réelle pour nous (souvent Les Cévennes sont concernées sans qu’on soit touché). Les promenades vers les champs vont être impossibles quelques temps (mais promettent de futures jolies photos de rivière à la place du chemin).
Devant la maison, une flaque se forme là où normalement c’est censé s’écouler naturellement. Il pleut tellement, et si fort, l’eau stagne. Il nous faudra revoir l’installation, où on court le risque d’une inondation dans la maison.
Je ne sais pas ce qui m’a traversé, mais voilà : j’ai créé un espace questions. Vous en ferez ce que vous voudrez ^^
Conclusion artistique du jour : il est plus simple pour moi de dessiner une souris qu’un chat.
26 octobre
Un étourneau chante depuis le faîte du cèdre et un pinson explique qu’il pleut de son chant triste et monotone, jusqu’à ce que les mésanges prennent d’assaut les arbres, dominant le jardin. Leurs pépiements et leurs bonds apportent une touche de gaîté à la grisaille ambiante, c’est très doux.
Mon dos explose de douleur. Cela a commencé hier soir et je ne sais pas pourquoi je le lie à mercredi, aux remarques, est-ce que je les ai portées ? Je me suis blessée inutilement, et seule. LeChat me masse aux huiles essentielles qui soignent, mais ses mains, très vite, me brûlent la peau – je suis sans doute la seule à ne pas apprécier qu’il se forme aux massages.
Dimanche 27 octobre
Je me réveille à 6h et ça me mine le moral : j’ai pris hier, double dose de mélatonine : tout ça pour ça. Blanche m’appelle, comme tous les dimanches (nous sommes en général plus disponibles l’une et l’autre sans la course de la semaine). Elle m’apprend au détour de la conversation qu’il y a le décalage horaire d’hiver, ce qui implique que je me suis réveillée à 5h. Je ne le vis pas bien.
Édit : elle s’est trompée, je me suis réveillée anciennement à 7h, tout va bien ^^
Parce que nous discutons du Japon, je lui demande quel est le taux de probabilité que je sois sans mes règles (et donc pas emmerdée) au moment du voyage, elle me répond de planifier la ménopause : ça me tente, c’est encore plus simple, définitif. Techniquement, j’ai toutes mes chances.
Pliée en deux de douleur, j’abandonne tout espoir que cette journée existe – je lis Passion japon.
LeChat broie son café avec le vieux moulin de mon grand-père et il me fait sentir cette odeur qui m’affole, mais il y a encore, au fond, des traces des cigarettes de ma mère – elle gâche encore, dix mois et demi après sa mort. Parfois j’écoute un CD ou un disque et l’appareil envoie musique et odeur de fumée, c’est improbable et déconcertant.
Le soir et à l’entrée de la cuisine, LeChat attrape des fourmis à la balayette et dans la pelle, je me demande si elles n’ont pas fuit des galeries inondées. Alors il range, les fourmis (dehors), ses sacs de vêtements d’hiver (placard), il retire la poutre de bois qui gênait mon accès aux étagères de peinture, enlève des cartons vides, et soudain toute l’entrée est dégagée, comme propre, l’effet sur moi est étonnant : l’impression qu’on a fait le ménage dans ma tête. Un brouillard retiré.
Je vérifie l’état de Nevermore, et ce n’est pas formidable. Outre que je l’ai assez mal positionné (il déborde légèrement aussi par le bas, comment est-ce possible ?), la réparation ne tiendra effectivement pas. L’absence de matériel professionnel se ressent cruellement…
Kira nous cuisine des onigiris, j’y rajoute les champignons noirs et c’est délicieux – mais je casse les jolies boulettes. Après le repas, nous regardons Le dernier Samouraï à la demande de LeChat (et je n’en peux plus de ce rappel constant au passé, il s’agit du dernier film vu avec S. avant sa mort – j’en déduis que l’Univers conspire pour que je réunisse tous les morceaux de moi). Mais bordel, va unifier ça – c’est casse-gueule.

28 octobre
Les filles sont parties fouiller les sous-bois dans les Cévennes pour récolter des châtaignes, elles y ont également déniché sous des feuilles des secrets champignons.

Sensation de tristesse, je désespère de solitude ou alors je ne sais pas, je suis triste profondément et à jamais et je ne peux rien pour moi, peut-être. Je joue à Risk (emprunté à la médiathèque) avec Chouette et l’angoisse me balaie : pas assez occupée. Cela m’use de toujours devoir tromper mes pensées avec pour unique but de survivre au jour.
Comme souvent lorsque j’ai besoin d’être active (ça me démange de mettre les mains dans le css), je regarde du côté de l’hébergement du blog mais les prix hauts se sont maintenus. Je désespère, j’ai besoin d’être libre (et de virer ces bugs disséminés, comme là sur l’article des aubergines, les liens bêtement inactifs, mais pourquoi ?!). Je me demande, est-ce si important, la liberté ? Je ne sais pas quel besoin est derrière, sinon qu’ici l’esthétisme n’y est pas et que cela me manque terriblement de ne pouvoir y déposer une empreinte, ou ces erreurs qui m’énervent et voudrais résoudre, jamais aimé le travail bancal.
Ou alors, tout casser et repartir à zéro, mais sur un thème très moche – pas joyeux.
LeChat rentre enfin, il est 21h30 et on se régale des champignons que j’ai cuisiné à l’ail et au garam masala : ma première fois culinaire, et un régal – la fierté peut bien se placer dans des champignons.
29 octobre
J’ai assez bien dormi, ce matin je serais presque en forme. Très enthousiaste, je me lance dans la poussière de ma chambre, les araignées, les toiles puis j’enchaîne avec le repas, aidée par Chouette (Kira est sur son burn-out, allongée dans sa chambre). En, deux jours, j’aurais passé les trois tonnes d’aubergines dont je ne savais plus que faire (offertes généreusement par mes beaux-parents, et donc du jardin) après avoir cuisiné moult soupes différentes. C’est que l’aubergine et moi, c’est une longue histoire de désamour, et il m’a fallu ruser pour trouver comment l’accommoder : cette recette est parfaite (et je lance ainsi ma première recette en ces lieux).
Aujourd’hui, il fait si bon (24°) (une pensée pour AM), nous mangeons dehors.

Alors que je suis tranquillement dans le canapé à lire un livre sur l’autofocus (histoire de développer ce qui jusqu’ici n’est resté que de l’intuitif et tient donc du miracle, côté réalisation photo) et que je patauge joyeusement dans le flou, ma cheville, qui ne bougeait pas, me poignarde de l’intérieur. On ne dira jamais assez comme le SED est une maladie de merde, particulièrement aux saisons froides.
Le soir nous partons marcher toutes les trois vers le soleil couchant. À quelques pas seulement de la maison, ma cheville ne veut plus rien savoir malgré l’orthèse et je m’obstine quelques minutes, je ne peux pas commencer la saison comme ça, à ne plus marcher – mais les tirs de chasseurs achèvent la sortie, c’était écrit, alors.

30 octobre
Aujourd’hui à la fripe, il y a I. (Hirondelle, ça lui va bien) qui vient me chercher en voiture, la nouvelle L. qui a le prénom de mon ex belle-mère (Lili tient, on va dire), An.Ma et Maa. Et c’est une merveille comme nous fonctionnons bien, ensemble.
Parce qu’Hirondelle s’étonne de trouver autant de vêtements non adaptés à la saison, je lui explique l’énervement de A.M la semaine précédente. J’apprends alors que Flo ne vient plus à cause d’elle (au risque de gravement s’enfader avec) et qu’elle-même (Hirondelle) ne vient plus qu’une fois sur deux… donc lorsqu’elle n’y est pas. Pas qu’il y ait vraiment un souci, simplement les caractères font que. J’étais passée à côté. Nous avons un problème majeur : A.M est une ancienne. Elle abat un boulot impressionnant et fait partie des murs, en somme. Je ne sais pas comment nous allons gérer ça, sinon que la prochaine fois je vais devoir la recadrer et que je crains d’aller au clash. C’est le risque. Et je déteste l’idée du « elle ou moi » qui va se jouer, ou du grand « j’arrête tout puisque c’est comme ça » de A.M dont elle nous menace quelques fois lorsqu’elle explique ses décisions arbitraires. Comme lorsqu’elle a jeté tous les cartons et posé en vrac tous les vêtements dans la pièce, créant un capharnaüm épuisant à gérer : trop lourds, elle a préféré la pagaille, « c’était ça où je quittais l’asso ». Le tout sans en parler avec personne avant pour qu’on discute d’une solution ensemble.
Je commence à prendre la mesure du problème… et de ma naïveté.
Chouette est retournée aux champignons avec ses grands-parents (Kira s’est effondrée juste avant le départ, et est donc restée là) et nous a rapporté une triple récolte de lactaires, vesses-de-loup, chanterelles, pieds de mouton, cèpes (et son grand-père a trouvé des girolles). Ce soir, le repas est tout trouvé.
Phrase du jour (Kira) : Je vais emporter un paquet de biscuits. Ils sont pas bons à la maison mais à l’extérieur, ça va.
31 octobre
Chouette est partie à 9h avec ses grands-parents pour deux heures trente de route : elle va fêter Halloween chez ses cousins (et un anniversaire). Ceci règle notre problématique de tournée : récupérer des tonnes de bonbons en tapant à la porte de cinq maisons, bonbons qui s’étaleront sur l’année et finiront jetés (entre la régulation du sucre et les pas-aimés). Disons que cette année la tournée n’est pas de notre ressors et cela nous arrange, mais que la masse de bonbons sera tout de même à gérer.
Tellement enthousiaste la gamine, elle est partie sans nous dire au revoir. J’en ai pleuré – la peur de l’abandon m’a sauté au visage juste comme ça. Je fatigue d’être moi plus souvent qu’à mon tour.
Alors que je prépare des biscuits apéritifs (ou des choses à grignoter si vous préférez), je me coupe le doigt au sang avec la margarine – je n’ai aucun commentaire à ajouter.

(le rouge sur la maison est une erreur de rendu, le coucher de soleil..)
Sayonara – (prononcer sayonala)
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. Amélie Nothomb (évidemment) : L’impossible retour, d’Amélie Nothomb : elle parle de Mylène Farmer, voilà, la boucle est bouclée – contrairement à elle, j’ai chanté dans plein de soirées karaokés dans ma jeunesse, et je connais les paroles par cœur (vous vous en doutiez).
. Dans les rues : au hasard d’une de mes lectures, je découvre ces superbes mécanismes apparus ce week-end à Toulouse (attention, araignées) :
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C’est la reine des ténèbres du Hellfest sur la prévisu, non ?
Je n’ai jamais eu l’occasion de voir leurs machines en vrai, même en étant passée à Nantes ! Qu’est-ce que j’aimerais, c’est fabuleux !
Complètement ! Je me demande si un jour elles seront visibles quelque part, un musée ou quelque chose comme ça..
Plein de petites choses font écho : l’interrogation sur le pourquoi tout écrire (j’ai parfois l’impression de courir après les jours passés sur mon blog), les biscuits meilleurs à l’extérieur (c’est absurde en soi, mais ça fait complètement sens : des gâteaux sans intérêt en prennent un tout autre quand on a faim et qu’eux sous la main), les bonbons qui finiront jetés (quand j’étais petite, on avait un bocal tout en hauteur pour les bonbons rapportés des anniversaires ; ça formait des strates géologiques et périodiquement on le renversait sur une table pour jeter la couche durcie du fond) ou encore l’overdose d’aubergines (j’adore ça normalement, mais depuis un mois, je suis au bord du dégoût).
Je comprends complètement le décalage d’intérêt à l’extérieur, mais plus difficilement le fait de les détester à la maison et les aimer dehors. Personnellement si je déteste une chose, je le fais de manière équitable quel que soit le lieu ^^’ Il faut croire que j’ai la rancune (alimentaire) longue.
J’imagine les strates maintenant, je ne peux m’empêcher de penser que ça devait être esthétique à photographier ^^ (un arc-en-ciel attrapé dans un bocal).