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Ce mois-ci j’ai été davantage occupée (administratif, médical, enfants, le japonais, j’en passe) mais j’ai tout de même réussi à lire un peu, même si je ne les ai pas tous notés dans mes livres d’octobre (certains n’apparaissent pas ici, soit pour abandon précoce soit pour survol). Je me suis tournée vers deux carnets de voyage, des livres sur la photo et sur le Japon (idem). Mes lectures plus personnelles sont un ratage complet pour une partie : la tante Dimity (insipide) était une suggestion de Babélio qui me connaît fort mal (conclusion) et Tata est un fiasco monumental au vue de mes attentes (dois-je en conclure que les tantes ne doivent surtout par être écrites, les histoires de famille étant mal gérées ?). Je peux vous décrire le problème en commentaire, n’hésitez pas à demander.
Octobre, 11 livres

Pékin été hiver, Nicolas Jolivot
Ce carnet de voyage (en Chine, juste avant la pandémie) s’ouvre un peu comme une boîte, d’abord la couverture vers la gauche de manière classique, et surprise, il y en a une seconde s’ouvrant sur la droite, après quoi il se déplie tel un paysage. Il s’agit d’un leporello, c’est à dire qu’il s’ouvre en accordéon.
Les dessins sont agréables, même si ce n’est pas forcément l’esthétisme que je recherche, l’ambiance est parfaitement rendue. J’ai aimé son lâcher-prise, comme ses gouttes de pluie offertes au carnet à dessin…

Je cherchais à montrer l’esthétique particulière de ce livre : il s’agit sans doute de la vidéo la plus maladroite et moche de l’histoire des vidéos, mais j’ai fait de mon mieux avec un poignet qui me fait souffrir à chaque mouvement. Vous pardonnerez (s’il vous plaît) l’amateurisme évident et lamentable ^^’ (un jour, je ferai quelque chose de joli, juste ce n’est pas aujourd’hui).
Édit : un peu revue et corrigée ^^ (c’est mieux)

Les diplomates, Baptiste Morizot
Ce livre n’est pas aussi accessible que Manières d’être vivant. Il nous propose là encore mais de manière bien plus poussée, une nouvelle approche entre le vivant et nous (cette distinction qui ne devrait pas être…), une relation diplomatique, donc. La réflexion y est bien sûr écologique et philosophique, mais également, géopolitique, biologique, scientifique, éthique, historique, sociologique… De multiples références étoffent le discours. Je l’ai trouvé plus ardu, assez dense : ma fatigue a eu du mal, parfois, mais il reste toujours aussi important à intégrer.
La dernière place, Négar Djavadi
J’ai reçu ce livre par Babélio. Il est bouleversant, mêlé de politique, historique, familial, de révolte aussi. J’ai glissé dans la peur de chacun, la peur des voisins, la peur de la mort, je me suis imprégnée de l’exil, de la famille éclatée, de l’amour qui tient ses membres unis à travers la distance, j’ai entendu les voix des femmes et les révoltes de tout un pays, j’ai senti dans ma chair les mensonges et les trahisons de gouvernements criminels vendus au pétrole, j’ai vu un avion exploser et la mort se servir. L’entremêlement donne un éclairage intime, douloureux, délicat.
À lire, ne serait-ce que pour mieux connaître ce pays.


Underground, Haruki Murakami
Le 20 mars 1995, un attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo est perpétré par des adeptes de la secte Aum, ils tuent 12 personnes, font 5000 blessés et autant de personnes développant un SSPT ou des conséquences sur leur santé. L’auteur, connu justement pour 1Q84, tente alors de comprendre cette tentative de meurtre de masse. Il interroge les survivants, la famille, les membres de la secte. En tire des conclusions très pertinentes.
Je me suis imprégnée autant que possible de la culture, leur manière d’être au monde, j’ai lu les patronymes et les noms des villes à la manière japonaise, j’ai un peu cerné leur rapport au travail. Il est fascinant à lire, tant pour ses témoignages que pour la réflexion qu’elle amène.
Au cœur du Laos, Slovia Roginski
Le livre est magnifique. Il est agrémenté de dessins très précis des maisons rencontrées, de photos très belles. On sent toute sa passion pour l’architecture, c’est vraiment le centre de l’ouvrage. Ce qui m’a d’ailleurs laissée rêveuse. Comment, avec notre vision occidentale pure et dure, appréhender un pays qui construit ses maisons (en pleine montagne) en une à trois journées, avec l’aide de tout un village, et gratuitement côté matériaux ? Nous avons peut-être oublié la simplicité. Il y a, dans notre actuelle catastrophe climatique, de quoi creuser largement le sujet et se tourner vers un savoir-faire plus artisanal, quel que soit le sujet.


Passion Japon, Brian Ashcraft
Loin d’être un guide touristique (je l’ai cru à tort), il est mieux de l’aborder sous l’angle esthétique. Les photos sont très belles, les textes très clairs et posés. Il m’a permis de faire un tour, (très) succinct mais efficace, du Japon, et ce par beaucoup d’accès différents : culinaire, littéraire, architectural, vestimentaire, technologique…
Honnêtement, chaque chapitre mériterait son propre livre (et souvent, les sous-chapitres également). Ici rien n’est approfondi, il n’y a pas la place (il ne pourra jamais satisfaire un passionné). Il reste beau à manipuler.
Le Grand Livre de la Photo de Nature, Erwan Balança
Je n’ai aucune notion photographique et je peine vite avec les explications. Mais la prévision du voyage au Japon m’a fait dire qu’il était temps d’y comprendre quelque chose.
Le livre est intéressant, mais en tant que néophyte-pas-douée, il ne creuse pas suffisamment. Je le pense plus accessible à une personne déjà avancée dans le domaine, même si j’en ai retiré quelques éléments bienvenus.
De très belles photos.

Ce fut un mois assez tourné vers le Japon puis la photographie, et novembre sera sans doute de la même veine, vu tout ce que j’ai emprunté à la médiathèque. Je me tiens, aussi, à une lecture de carnet de voyage par mois, deux cette fois grâce à celui trouvé à la médiathèque (celui sur le Laos). J’essaye désormais de me contraindre à au moins un livre de ma table basse, ceci afin de tenter de diminuer ma pile à lire sur la table : j’ai toutes mes chances ^^
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