14 septembre – l’angle et le regard
À la médiathèque, je récupère quelques marque-pages de l’exposition passée, mais pas les lettres comme je l’avais demandé (j’avais en tête un collage) parce que cette dame-ci, on se connaît mal, on s’apprécie mal, aussi. Nous n’avons pas ces regards de re-connaissance et nous ne l’aurons jamais, elle me parait toujours sur les nerfs. Et puis elle a mélangé ceux de l’expo avec les nouveaux de l’été, elle dit « je n’ai pas fait attention j’ai tout mis ensemble » et ça agace mon sens du rangement, cette histoire. Suis-je donc si carrée, si rigide, à vouloir que les choses soient bien faites ? Elle trie, me donne un peu tout ce qui est froissé, fatigué, garde les jolis mais je ne dis rien. Parce que l’importance n’y est pas, parce que le monde est ainsi, il appartient à ceux qui se battent pour y être et moi, je contourne toujours le monde sans y entrer.
Un peu plus tard, au moment de partir, je rencontre celle qui est aux jeux vidéos, que j’avais croisée à la foire aux livres il y a quelques semaines. Au lieu de récupérer Chouette je discute, je crois que nous avons ouvert un chemin, un lien, deux passionnées ensemble. Parfois elle fronce les sourcils et je m’emmêle, je perds en clarté, il me semble que je l’ennuie alors je rétropédale et non elle me relance, elle m’explique que ça l’intéresse. Je réalise que je ne comprends pas les expressions de son visage. Une personne de plus sur ma liste.
Je lisais et j’ai soudain tout arrêté, pour poser le déferlement.
Parfois des mots me traversent et je dois les écrire, très vite parce que je ne retiens pas la vague, elle me bouscule comme le vent ; ça ne m’appartient pas. Alors je trace un début de. Quelque chose. Pas une histoire, non, rien, ce n’est juste rien. Comme si j’avais à dire alors que ce n’est pas vécu, c’est là, c’est tout. Alors les mots et cette entaille dans les phrases, j’écris ce qui n’est pas à moi et je le conserve ailleurs, dans un carnet, une feuille volante, une prise de note dans le téléphone. Un jour, il faudra que je réunisse ça, ces phrases-pas-à-moi. Je suis une éparpillée chronique.
On tente la série Mr. & Mrs. Smith, juste LeChat et moi, et il nous arrive de sourire alors on enchaîne sur le deuxième, on ne sourit plus vraiment et je ne sais pas. J’ai la sensation qu’il y a quelque chose à creuser, que ce choix de « peu d’action » cache autre chose, un angle qui m’échappe. Le couple bien sûr, mais il manque d’un souffle, d’une pétillance, l’humour est gênant. Envie de la suite seulement pour savoir si ça va continuer ainsi, rester mou et sans consistance. Parfois je m’étonne moi-même.
Dimanche 15 septembre – remplir jusqu’à
Nous partons marcher sur la piste cyclable ; les rossignols ont été remplacés par des étourneaux surexcités. Je peine à suivre mais je ne dis rien, j’avance et je ne demande pas d’aller plus loin quand proposition est faite de rentrer.
Septembre s’est refroidi, tendu vers un hiver qui sera glacial, je crois, ici.
Je découvre une proposition pas trop chère pour des cours de dessin ou de ce que je veux d’ailleurs, il y a plein de choses sur Domestika. Je tente le mois gratuit, voire comment je m’en sors avec tout ce que je m’impose déjà dans les journées. J’aimerais réussir ça.
Je voudrais une étagère de livres dans ma chambre. Loin d’être une priorité – nous n’avons pas de placards non plus – cela ne m’empêche pas de rêver. Je me demande si je ne pourrais pas récupérer des planches et marteler un machin et à la fin avoir une mini bibliothèque, paf. Je vais y réfléchir. Je commence à me demander ce qu’il se cache derrière tous mes projets, mon envie d’envoyer la maladie voir ailleurs si j’y suis. Je l’ai déjà fait et ça ne se termine jamais bien.
Nous regardons La petite bande, et j’y vais un peu à reculons, la bande annonce n’est pas terrible et les enfants mâchent les mots comme s’ils les avaient d’abord avalés. Mais nous rions tellement que lorsqu’on doit arrêter pour dormir, c’est difficile de le lâcher. Le film est excellent (mais demain le milieu-fin s’avérera décevant, une catastrophe de morale, impossible de le conseiller).
16 septembre – et tout ce qui est mort
J’arrache les plants de tomates et tout ce qui est mort (et tout ce qui ne l’est pas vraiment aussi), pendant que Corail court autour de nous toute à sa joie d’être dehors dans un nouvel espace qu’elle ose investir, puisque nous y sommes aussi. C’est là qu’elle a son premier comportement félin, étrange lorsqu’on la connaît (elle nous suit partout, n’est jamais dehors sans nous ou si peu) : elle restera sept heures dans ce jardin, deux avec nous et cinq sans. Elle vit sa meilleure vie, elle court après des rongeurs.
Dans le poulailler, la lapine agrandit ses moustaches pour ses futurs petits.


Le jardin m’use le corps là où il arrondit mes pensées. Lorsque je rentre, mes doigts se figent dans la douleur et ne tiennent plus le crayon, j’ai l’impression de mal faire quelque chose – la vie peut-être. Les yeux attendent, j’en étais là du visage, apprendre les yeux, traits après traits. Alors quoi ? Je dois choisir ? Entre avoir une vie ou tout lâcher ? Je suis fatiguée de choisir, et de disparaître. J’ai mal de cette souffrance qui va m’engloutir, autant y aller très fort.
17 septembre – Routine
Aujourd’hui Corail ne me suit nulle part, elle récupère d’hier – je ris et je suis peu charitable. Je la caresse pour me faire pardonner. Impassible, elle referme les yeux.
Jardin. Lecture. Thé. Dessin. Repas. Ma routine nouvelle. J’arrache des herbes sauvages qui n’avaient rien demandé d’autre que d’exister, je dessine un visage qui ne ressemble pas au modèle, je me réchauffe sur des herbes, je lis Madeleine avant l’aube et je suis soufflée par l’écriture, je cuisine des petits pois aux épices et une mousse au chocolat. Par hasard je tombe sur la masse critique du mois que j’avais oublié ; je fais le tour rapidement, m’inscris sur trois livres (parce que c’est une évidence, je manque de bouquins et de deadlines).
Je suis épuisée.
Kira est repliée dans son lit, ne parle pas.
Le soir, je pleure dans le noir.
18 septembre – Fripe
LeChat me dépose à la fripe, il est un peu en retard et moi un peu en avance.
Je le vois tout de suite à son regard, elle est là, totalement là. Une belle journée alors. AnMa a tout de même besoin que je la guide sur ce qu’elle doit faire au début, mais une seule fois – une belle journée, dis-je. Et ça me remplit de joie pour elle. Même si je sais bien que rien n’empêchera la tête de s’évader de plus en plus. Mais après tout qu’est-ce que j’en sais ? Ma grand-mère s’est enfui soixante ans en arrière à la mort de l’homme qui partageait sa vie et puis elle est revenue, elle est partie encore souvent ces cinq dernières années (même si moins loin) et revenue tout aussi souvent. Il lui arrive d’oublier qui je suis, mais pas depuis des mois. Pas depuis la mort de ma mère, je crois – maintenant que j’y pense. C’est étrange. De se dire que depuis qu’on l’a enterrée, ma grand-mère est restée droite en elle. Que je n’ai plus eu à m’écorcher sur ses oublis. Elle ne m’a plus jamais demandé si je connaissais ma mère, ou ma tante, ou une des cousines. Ou sa maison, celle de mon enfance. Elle a arrêté de détricoter son monde. Je l’écris du bout des doigts tant cela me parait étrange, perturbant, mais je me questionne, est-ce qu’il est possible que ma mère, qui l’appelait tous les jours, lui ai bousculé les pensées – elle savait si bien faire. Cela n’enlève rien à son âge très avancé et aux facultés qui tombent aux pieds des déambulateurs, je pose la question et surtout, je la pose-là. Même si je ne peux rien en faire. Mais tout de même, là où on aurait pu s’attendre à un effondrement – sa fille est sous terre – ma grand-mère a dit, un mouchoir tamponnant ses yeux « c’est bien triste mais c’est comme ça » dans le cimetière. Cela sonne froid et pourtant c’est autre chose et je ne mets pas le doigt dessus. Je crois qu’elle en a trop vu.
Je mets tout le monde au rangement, pendant que je trie et leur apporte d’autres vêtements. J’ai la joie de revoir le bout de la réserve là où ce matin il était improbable, de nouveau, de penser à y poser un pied. Je l’ai fait seule et quelque part, j’ai cette fierté de réussir quelque chose.
Maa est aujourd’hui accompagnée de son éducatrice, celle-ci me demande s’il est possible qu’elle quitte désormais le travail à 11h au lieu de 12h (c’est une évidence), et si je peux veiller à ce qu’elle n’oublie pas l’heure. Elle va avoir un autre travail, elle vise son indépendance et je suis si heureuse pour elle, j’ai le sourire toute la matinée. Je mets une alarme sur mon téléphone qui sonnera désormais tous les mercredis de l’année. Maa est un papillon et elle s’envole doucement.
Lorsque sonne onze heures, Maa nous dit au revoir et contre toute attente, mes deux collègues s’échappent aussi. Je ne l’avais pas vu venir. Il y a là comme une brèche, une eau qui s’écoule et que plus rien ne peut arrêter, une fuite. Je termine seule et je frôle le fou rire – c’est peut-être un peu nerveux, mais pas trop non plus. Rien ne m’agace vraiment dans la vie, je me contente de constater les choses les faits les gens. Il y a là souvent des choses positives à en retenir. Et être dans le silence avant de fermer les portes, c’est doux.
Je rentre en trottinette, pas vraiment à l’aise avec mon sac à l’épaule parce que j’ai oublié d’anticiper. L’accident est gravé sur la route, dans mes mains qui tiennent, sur mon visage, je roule doucement.
La fatigue est trop lourde, je ne dessine pas mais je lis un livre de Leïla Slamani pour le challenge solidaire et ça ne vaut pas mon après-midi passée dessus. Cette femme est sombre. Dernière fois, c’est une promesse (facile à tenir, celle-là). Je complète la promesse sans le vouloir en apprenant par inadvertance qu’elle est macroniste (ceci explique sans doute cela).
En découvrant avec joie une entrée dans un blog ancien qui n’existait plus, j’apprends que Jean-Michel Maulpoix (Goncourt de la poésie en 2022) a tabassé, massacré, sa femme pendant des années (cela fait six mois que l’affaire a éclaté, mais je ne l’ai pas vu passer). Je ne suis même plus consternée, atterrée ou choquée. Depuis que j’ai su pour Neil Gaiman, les viols et la manipulation, plus rien ne m’atteint. J’ai sa signature sur un de ses livres dans ma bibliothèque, je n’ai pas tranché sur ce que je devais en faire : il y a encore de la joie dedans, la mienne. Il a longtemps été mon plus précieux, la signature1 de Gaiman tu réalises ? Je prends soin de cette joie et j’attends qu’elle s’éteigne pour le laisser partir. Je crains de devoir jeter à ce rythme, tous les livres mâles. Et je ne dis pas que ce serait une catastrophe, simplement que le risque est là. Il est en suspens au-dessus d’un vide sans fin. Je ne le lirai plus, de cela je suis certaine, ni lui ni les autres ni les suivants, l’auteur n’existe plus.
Je demande juste à ce que jamais, jamais, il ne soit un jour question de Pratchett, que jamais, jamais il ne se soit sali ainsi. Ma pierre d’angle est là.

J’ai observé mes rayons, je me suis soudain demandé est-ce que j’ai plus d’autrices ou plus d’auteurs ? Si on excepte Pratchett qui alourdit drôlement mes étagères, j’ai essentiellement des autrices. Je ne m’y attendais pas, il n’y a rien eu de volontaire. D’une certaine manière, il y a là une certaine victoire essentielle. Pour moi.
Si je creuse un peu, côté masculin j’ai surtout (et pas assez) Christian Bobin (pitié, que jamais lui non plus), Terry Pratchett donc, et Daniel Pennac (pareillement impossible). Les autres sont anecdotiques. Est-ce que cela dit de moi que j’aime la beauté des phrases et qu’elle est rare ? Peut-être…
Note :
1 : je questionne au passage la pertinence de craquer sur le gribouillis d’une personne qui n’a dans les faits ni plus ni moins de valeur qu’une autre, qui se contente finalement d’être connue par un plus grand nombre de gens que soi, qu’importe le pourquoi. J’ai pour cette raison jeté tous les autographes que j’avais collectionné adolescente (mais si j’avais eu Mylène Farmer, pardon mais elle, je l’aurais conservée). Je le regrette légèrement pour les Pow Wow qui avaient pris le temps de m’écrire des phrases et des phrases, douces et personnelles. Mais un jour j’ai jeté le passé avec ce qui avait déjà brûlé.
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. Santé : Quand la douleur ne passe pas – une question de genre, évidement
. Littérature : Amélie Nothomb (ils posent, tous, toujours les mêmes questions ; elle m’impressionnent de ne jamais s’agacer, de répondre encore, et encore, aux mêmes choses comme si c’était la première fois)
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(mais si j’avais eu Mylène Farmer, pardon mais elle, je l’aurais conservée)
Tu sais que j’ai été une immense fan ? Bien sûr que tu le sais, je finis toujours par en parler (parce que la vérité c’est que je suis toujours une immense fan, évidemment, juste, pas de ce qu’elle fait maintenant.)
Voilà, c’est tout ce que je voulais dire. Juste voir son nom chez toi ça m’a fait sourire. Une petite connexion supplémentaire 🙂
Mais non, je n’ai pas vu cette information ^^ (parfois j’ai l’impression de toujours t’avoir lue mais non, c’est assez récent). Comme toi une immense fan ! Lorsque j’ai acheté ma première k7 pour mon baladeur, c’était elle (j’avais 14 ans), L’autre, en décembre 1991 . Ce qu’elle pouvait me parler en profondeur c’était incroyable… Plus maintenant en effet pour moi non plus, je me dis qu’elle n’a plus besoin d’exorciser ce qu’il y a en elle et tant mieux, ma foi. Mais du coup ça ne me parle pas.
Oui une de plus 🙂 Heureuse de te lire (pardon si en ce moment je ne sais pas parler chez toi, chez personne)
Moi, elle a été mon premier single : XXL, j’étais en sixième. C’est bien si tu n’avais pas encore cette info, ça veut dire que j’ai arrêté de radoter et que je n’ai pas parlé d’elle depuis longtemps (mais, du coup, glissé une référence dans mon dernier billet ;)) Je n’aurais peut-être pas survécu à l’adolescence sans ses chansons. Je les connais toujours par cœur. J’ai poncé les k7 vidéos de ses clips, j’ai collectionné ses 45t même quand j’avais pas de platine pour les lire, je ne l’ai vue que deux fois en concert mais je pourrais sans doute encore réciter la setlist du 89 et du 96. Breeef. Trop trop contente de lire ces résonnances chez toi !!
Et tu n’as pas besoin de me présenter des excuses. Déjà parce que moi non plus je ne sais pas toujours quoi ajouter ou répondre, et est-ce bien nécessaire d’avoir toujours quelque chose à ajouter ?
Je vois les stats de mon blog, et moi qui pensais les enlever, en fait non, car je vois que je suis lue (par dix personnes, mais ça me semble énorme d’être lue par dix personnes, dont la plupart ne sont même pas des gens du quotidien), et ça me fait immensément plaisir. Parfois il est juste là, l’écho 🙂
XXL est absolument génial, malgré un tournant assez impressionnant par rapport aux précédents albums.
Pareil, elle m’a fait découvrir tant et plus, notamment qu’on pouvait ne pas se sentir bien dans son genre (même si c’était encore bien flou pour moi). A tout égard cette femme représente beaucoup. Quelle chance tu as eu d’être à ces deux concerts (punaise mais en 1989 tu avais quel âge 😮 ) l’impression que ça doit faire partie de ces meilleurs (rapport aux chansons elles-mêmes).
Je suis très heureuse de ce point commun, tu n’as pas idée ^^
Sans doute non en effet. Ça m’a fait étrange parce que je ne sais jamais quoi ajouter chez les autres (mais chez Elyness et toi, je parle beaucoup à la suite, et ça m’étonne toujours autant).
Je suis exactement comme toi, je regarde les quelques personnes qui passent dans les stats (entre 10 et 15 selon, c’est tranquille aussi) et je me dis, c’est bon, j’existe quelque part. Ça me suffit 🙂
Je me suis très maladroitement exprimée : les deux concerts que j’ai vus, ce sont ceux de 99 (Mylénium Tour) et l’autre il y a quelques années à Nantes, pas vraiment ma tournée préférée, mais elle avait chanté A quoi je sers et se tenait à dix mètres de moi 😀 (effectivement en 89 j’avais 5 ans)
Ah oui je comprends mieux ^^ J’en avais 12 en 1989 et comme il me semblait avoir compris que tu étais bien plus jeune que moi.. (il ne doit même pas y avoir de concert d’ailleurs en 89).
C’était bien, le Mylénium Tour ?
Oh la la, à 10 m ^^’ ça c’est fou. Quel souvenir incroyable, et cette chanson est merveilleuse <3
Ah ben si, en 89 c’est le fameux « En concert », avec les grilles du cimetière et les chœurs de Carrol Fredericks ! Justement cette tournée et celle du Live à Bercy, 96 donc, m’ont bercée toute mon adolescence, la setlist est géniale (forcément puisqu’à l’époque j’aimais toutes ses chansons).
Le Mylénium Tour était vraiment beau aussi, avec la statue créée par Giger, très impressionnante, et c’était un concert assez optimiste dans mon souvenir (en plus Innamoramento est un album que j’aime beaucoup.)
Han c’était en 89 ? (je suis la fan la plus nulle de l’univers et de fait sans doute celle qui en connaît le moins), du coup ça confirme ce que je disais, ses plus beaux concerts rien qu’avec les chansons de l’époque ! (j’aimais beaucoup Carrol Fredericks, que j’ai vraiment découverte avec Goldman).
Clairement toutes ces chansons a cette époque étaient géniales. Quel duo ils représentaient, avec Boutonnat !
Innamoramento j’ai eu l’impression (encore) qu’il avait été créé pour moi, avec son clip L’Âme-Stram-Gram où elle est deux (j’ai toujours été deux, et bien d’autres multiples mais d’abord deux)..
Mylène Farmer, toute ma jeunesse et une passion intacte même si moi aussi je n’accroche pas plus que ça à ses dernières chansons. J’ai toujours aimé son décalage, je crois qu’elle a toujours parlé à une partie de moi, étranglée, rebelle, affamée d’autre chose…
Je ne sais pas si je ne suis plus choquée ou si la déferlante de ces atrocités est telle que je suis anesthésiée.
Belle fin de semaine et merci pour les mots que tu poses ici.
Une artiste impressionnante, elle a fait bouger beaucoup de mes lignes (et dans le monde entier, la même chose). Comme toi j’aime son décalage, et ses mots, sa poésie, son univers. Elle a ouvert un monde de possibles à mon adolescence morte.
Merci à toi de me lire <3