Vendredi 28 juin
C’est l’été, ici. Encore. Ou déjà. C’est l’été depuis les 44° ressentis, c’est l’été sur la cuisse qui brûle au soleil à travers la vitre baissée, c’est l’été sur la langue qui mange glacé au goûter, c’est l’été à l’air frais de la clim sur la nuque, c’est l’été dans le jardin des cigales qui m’assomment. Et je vais au mieux, vers le printemps (j’ai pensé automne, avec un brin de mauvaise foi). Je prévois un pull, une veste, une écharpe (je me servirai au final des trois), et teste le code du cadenas de la valise, fermeture, réouverture, sur le conseil de Hibou.
À la gare j’aurais pu rater mon voyage, ma tête ailleurs et moi au mauvais endroit. J’attendais l’apparition d’une voie qui ne venait pas, ignorant royalement le signe placé à côté de ce qui était absent : une sorte de cube, ou de carré, un machin qui indiquait dieu savait quoi mais pas un quai en tout cas. Les minutes qui se déroulent, et toujours pas de train. Parce qu’il n’y avait pas de train. À attendre. LeChat demande soudain, « ça ne serait pas un bus en fait, que tu dois prendre ? ». Ah.
Un bus. L’enfer en promesse, donc. Nous sortons et tombons sur un car paraissant posé juste là pour moi. Je demande au chauffeur s’il se rend bien à Nîmes, il me demande si j’ai été sage et je réponds non parce que je déteste cette question, parce que j’aime particulièrement répondre non à cette question et je le désarçonne juste comme ça : il cafouille. Il lui en faut peu, il est gentil en réalité. Et il allait bien à Nîmes. Je dépose ma valise pratiquement vide dans la soute, inquiète de comment je vais la récupérer. Je vis très mal de me séparer de mes bagages, j’aime garder un œil sur les choses mais je ne sais pas où se situe la crainte exactement, le regard qui perd le contrôle ou la difficulté de récupération ? Sans doute les deux.
Je déteste les bus. Profondément. J’écoute Goodbye par pur hasard, nous longeons le Gardon et un héron les pattes dans l’eau, le soleil brûle et les à coups me rendent malade. Encore 46 minutes. Je monte le son pour ne plus entendre la voisine indélicate discuter au téléphone et me concentrer sur le paysage, j’écris le début de ce voyage qui me parait étonnamment surréaliste. Suis-je là ? Comme une sensation d’impossible.
Nous sommes partis avec une minute d’avance (le bus), arrivés avec 10 min de retard (embouteillages), et le TGV est parti avec 3 min de retard (arrivé à l’heure où il devait s’en aller). Mais je suis dans le train, toujours le casque sur les oreilles. La manière dont je suis placée m’empêche d’accéder à un hublot, aussi au lieu de rêvasser je plonge dans un livre. Trois heures de voyage et des larmes dans la gorge, de la fatigue mêlée au bonheur d’être seule – je crois.
Lors d’un arrêt en gare, la personne à côté de moi abandonne sa place et je m’y décale, permettant ainsi une vue plus large sur la fenêtre du rang suivant, soulevant un poids de ma poitrine : j’ai besoin de voir l’extérieur, tout le temps.
Dehors le soleil disparait dans les fenêtres éloignées et je le regarde comme une aquarelle – je commence à tout voir à travers l’aquarelle.

22h19
À Paris Blanche me récupère avec quelques minutes d’avance (décidément les trains ne savent pas se plier à un horaire, les Japonais doivent être à cran), j’entends sa voix dans la cohue avant de la repérer. Elle a changé depuis novembre, je la retrouve avec des lunettes et je me croirais il y a vingt-cinq ans juste avant son opération, étrange instant de flottement ; un monde parallèle sous les yeux, 1999 comme tu es loin…
Je songe en posant les pieds à Saint-Denis que Virginie n’y est plus et je ne sais pas comment fait le monde pour tourner avec autant de disparus, comment il ne bascule pas de déséquilibre. Il y a tellement plus de morts que de vivants.
Nous parlons comme si elle ne m’appelait pas chaque semaine, elle porte mon sac et ma valise et je suis seule pour 36 heures, sans enfants, sans mari, il n’y a que moi et je ne sais pas quand cela s’est produit la dernière fois mais je savoure pleinement ma présence – et leurs absences. Que je les aime n’entre pas en ligne de compte, j’ai un besoin viscéral jamais assouvi d’être seule, c’est devenu impossible avec ma jolie famille. J’équilibre en m’isolant avec le casque, mais ce n’est pas du tout la même chose.
Arrivée chez Blanche, je tente d’ouvrir ma valise, le cadenas se bloque et puisque je suis certaine du code… nous cassons l’attache avec une pince. Les protections parfois, c’est contreproductif.
Samedi 29
Il est 9h15, nous partons à l’assaut de Paris et de ses livres, ma raison d’être au monde, un peu. Chez Gibert, Blanche descend un étage pendant que j’en monte un (ou plus exactement, je ne reste pas longtemps en bas), et lorsqu’elle me rejoint, j’ai déniché quelques trésors au rayon Arts : 365, Amazonie 20 ans de voyage, Peindre les forêts à l’aquarelle, et un magazine sur les carnets de voyage (ferais-je une fixation).


Au moment de payer je réalise que j’ai oublié ma carte du magasin chez Blanche, puis que je n’ai pas ma carte d’identité (même endroit) pour retrouver ladite carte dans leurs fichiers. Le vendeur accepte contre toute attente la carte d’identité de mon fils que j’ai en photo sur mon téléphone (c’est le moment où je sais me taire et ne pas préciser que c’est une fille, histoire de ne pas alourdir la situation bancale et ubuesque) parce que nous avons le même nom et ainsi il me retrouve, moi, l’étourdie. La crise d’angoisse monte, due à l’oubli puis à la prise de parole pour me justifier, je ressors tremblante et assez mal alors que tout s’est bien passé. Parfois je me déteste. Et je suis sûre, ça ne s’est même pas vu.
Blanche porte mon chargement et le sien, raisonnables ni l’une ni l’autre. Elle est mon opposée : autiste tout autant que moi, elle a une force que je n’ai pas. Là où je m’épuise, elle se contente de beaucoup dormir. Il m’arrive d’envier son énergie – même si ce n’est pas le mot adéquat, mais.. tu sais ? cette énergie-là je l’aimerais.

Après une petite escale au parc de la Sorbonne, nous partons à l’assaut d’un lieu que je ne connais pas, sur l’eau. Pour la première fois depuis que je la fréquente (et elle habite là depuis quoi, une dizaine d’années ?) ce n’est pas moi qui la dirige mais l’inverse, Blanche se repère enfin dans Paris. Elle nous emmène, nous quittons Saint-Michel ; j’ai un sursaut comme chaque fois – et comme chaque fois j’oublie son nom – à une gare qui se sépare en deux depuis un haut escalier dans un arrondi (4, 7, 9, 14 ? Châtelet ? Je crois), chaque fois je me dissocie un instant et je remonte à la fin du mois d’octobre 2004, et puis je reviens, je suis toujours là, même si je le sais moi que j’ai manqué ne pas en revenir à l’époque.
Lorsque nous remontons à l’air libre, nous débarquons en pleine préparation de Gay Pride, c’est complètement inattendu et très doux. Nous sommes accueillies par des sourires, des rires, une certaine fébrilité associée à un calme trompeur. Le moment que je préfère, je crois. Mais je n’ai pas mon fauteuil et nous avons d’autres projets pour ma seule journée ici, nous repartons après avoir un peu discuté avec des personnes dont l’une est un arc-en-ciel magnifique.
Deux minutes de marche peut-être, et nous arrivons sur le canal.

Le lieu est magique. Étonnamment enclavé entre de l’eau et des bâtiments pas forcément esthétiques, lorsqu’on entre il n’y a plus que les plantes devant nous, des dizaines et des dizaines de plantes en hauteur, dans les escaliers, au sol, éparpillées et enveloppantes. Une péniche forêt.
Immédiatement je me sens à ma place, parfois je rêve de décorer ma maison de plantes comme là – il me faudrait vivre dans un arbre.



Nous nous asseyons à une table, ravies du cadre. Nous rattrapons tout ce que le téléphone ne suffit pas, nous parlons des heures, entrecoupées d’un rouge-gorge malpoli qui m’envoie des milliers de textos – il m’en faudra trois pour comprendre que ce n’est pas mon téléphone, mais un véritable oiseau perché quelque part autour de la péniche (oui j’ai des chants d’oiseaux en sonneries).
La Gay Pride est finalement venue jusqu’à nous par l’intermédiaire de couples gays accompagnés de plusieurs petits, entre autres un bébé minuscule et un enfant de deux ans qui m’a tant fait penser à Prince au même âge, c’était troublant.
Nous parlons de R. et je me demande si la chose est inéluctable, s’il y aura une fin à ce sujet qui revient toujours d’une manière ou d’une autre. Nous en parlons parce qu’elle a revu LaRose et qu’ils cohabitent. Il semble d’ailleurs que celui-ci ne se sente pas si bien, ou en tout cas très seul dans le fait d’être à deux – je ne suis guère étonnée, je me sentais très seule aussi avec R. . Je me souviens que cette future association m’avait inquiétée et a participé à la rupture, je n’aurais jamais pu encaisser, dans l’état de dépression suicidaire ou j’étais, toutes les critiques autour des manquements réels ou supposés de LaRose. L’écouter alors qu’il ne m’écoutait pas était devenu trop, et le plaisir de la rencontre n’y était de fait, plus.
J’en ai profité pour parler de ma culpabilité, celle d’avoir rompu à distance en pensant reprendre un jour contact, et mon incapacité à le faire, par protection. Il est étrange de culpabiliser je le sens, et pourtant. Je n’ai rien fait que je n’aurais dû faire deux années auparavant et que j’avais repoussé pour faire plaisir à LeChat. Un deuil (et une souffrance) qui n’en finit pas, n’en finira peut-être jamais.
Nous discutons, nous feuilletons nos livres et nos assiettes nous sont apportées.
Le week-end il n’y a qu’une seule possibilité de manger (pas de carte), le brunch. Si le tarif est assez élevé, le cadre et la qualité gustative compensent follement. Ils ont malgré tout une option, végétarienne ou carnée, ce qui me (nous) ravit au plus haut point, forcément. Et le hamburger, que je n’aurais jamais commandé en temps normal vu que je ne suis pas une grande fan de l’aubergine (pour ne pas dire que je n’aime pas), est une dinguerie imprévisible. La sauce crémeuse à base d’avocat (et citron je dirais) est une tuerie, de même que la sauce dans l’assiette accompagnant les potatoes. Le repas vaut largement son prix, auquel on rajoute les boissons (citronnade, gingembre, thé vert, jus de fruits) et les desserts, l’un et l’autre à volonté (tout autant délicieux). J’ai largement trop mangé lorsque je descends l’escalier pour me rendre vers la partie librairie de la péniche, mais pour une fois, i don’t care.

Et là, véritable coup de cœur. La péniche devient instantanément ma librairie préférée. Si l’on écarte ce cadre de toute façon idyllique, la ligne directrice choisie est un délice. Elle regorge d’ouvrages sur les plantes, la planète, l’écologie et… les carnets de voyage. Ces carnets que je cherche désespérément de librairie en librairie depuis deux ans, sous les regards perplexes de bien des vendeurs qui m’expliquent qu’ils n’en ont pas parce que ça ne se vend pas (et souvent n’en connaissent même pas l’existence), sont tout simplement ici. Je m’émerveille…



C’est triste que je n’aie rien pris, absolument rien : je m’étais ruinée chez Gibert, il me fallait être raisonnable (et encore, je n’ai pas photographié tout ce que j’ai vu et voudrais). J’ai bien compris qu’acheter d’un côté signifiait sacrifier de l’autre. Un seul salaire pour quatre ne peut pas me permettre de telles dépenses, et ce n’est pas les 400 ou 500 euros que j’obtiendrai de mon héritage qui vont me le rendre davantage possible. La culture (ou l’art) est une richesse difficile d’accès, parfois.
Blanche s’offre Manières d’être vivants sur mes conseils, une dame en profite pour jeter un œil sur le livre, intéressée par ce que j’en dis (Blanche le lira dans la semaine suivante, mille fois conquise à chaque page).
Nous remontons et je reprends un dessert – aucune idée si la chose est permise éloignée du repas, et ça me travaille évidemment. Et puis parce que je commence à ressentir une violente fatigue qui ne fera que s’aggraver nous le savons, nous rentrons. Cela me rend triste, j’aime le lieu et m’y sens si bien ! Mais nous reviendrons lors de mon prochain passage, dans quelques mois. Après Les voyages de Laure (que j’adorais mais n’est plus ouvert en salon de thé le samedi après-midi), puis Paul et Rimbaud qui a malheureusement fermé ses portes et enfin un salon de thé restaurant délicieux mais à la propriétaire revêche obnubilée par l’argent (j’en ai oublié le nom…), nous ne savions plus ou nous rendre depuis un moment. Désormais nous savons et allons savourer livres comme rêves..

Le soir j’admire les dessins de mon filleul de 16 ans, toujours aussi incroyables de qualité (ils l’étaient déjà à 5 ans). Un artiste que j’aime voir évoluer, sur papier et sur tablette. Blanche peint pendant que je récupère, allongée sur son canapé. Je ne sais pas dessiner ou peindre devant d’autres personnes, les seules que j’accepte sont mes enfants maintenant que j’ai dépassé le gouffre d’angoisse les concernant. Même la présence de mon mari est compliquée, raison pour laquelle il est fort rare que je peigne le we. Les limites, je crois qu’on se les met toujours soi-même.
Je fais mes bagages avec difficulté, mais je les fais. Dans la valise pratiquement vide à l’aller, je remplis de tous les livres que j’ai achetés, de tous ceux que j’ai trouvés en boites à livres et de ceux scolaires que Blanche me passe puisqu’elle n’en aura plus besoin désormais. Ça déborde tellement, j’en laisse trois chez elle pour la prochaine fois. Je peux faire rouler une valise sans me démonter les cervicales ou la colonne, mais pas porter. D’accord, certaines limites ne sont pas dépassables.
Dimanche 30
Je repars sans envie, l’âme morcelée. Il le faut pourtant, ne serait-ce que pour voter le soir. J’ai trois trains, trois raisons pour que ça s’emmêle quelque part. D’ailleurs à Nîmes Pont du Gard, je crois entendre à travers ma musique « accident de voyageurs » qui me glace mais non, il ne s’agissait que d’affluence de voyageurs : ils sont débordés. Je ne sais pas comment ils font pour vendre trop de billets, pour ne pas anticiper, jamais. La moitié des trains ont entre 20 minutes et 1 h 30 de retard, je croise pour que le mien s’en sorte sans dommage : je n’ai que 10 minutes pour ensuite attraper ma correspondance (et oublier le vote, selon).
Le train arrive à l’heure ce qui me ravit, mais part avec 10 minutes de retard parce qu’il y a (encore) trop de voyageurs : j’angoisse. Je reste debout ce qui n’est pas une bonne idée mais il est impossible de s’asseoir, et la chaleur est difficile à supporter. Le voyage est assez court, mais de fait inconfortable. Arrivée sur le quai, j’ai trois minutes pour trouver mon dernier train et j’en perds deux à ne pas comprendre où je suis, je cherche à comprendre mon quai mais les sigles se mélangent dans ma tête, je réussis in extremis à respirer calmement, fermer les yeux, observer, trouver. Je me sens mieux lorsque je m’assois enfin dans le dernier train, pratiquement vide. Nous partons, je n’ai pas encore récupéré mon casque. Incapable de me concentrer, je laisse mes pensées dériver vers ce séjour trop court mais formidable…
J’arrive à l’heure prévue et je vote 45 minutes avant la fermeture du bureau, prête à donner une leçon à Macron comme au RN. Devant moi un couple râle de devoir attendre qu’une situation se débloque : une personne vient voter, mais quelqu’un a signé sur sa ligne… une erreur de procuration visiblement, due au staff. Personnellement je suis tellement heureuse d’être là alors que ce n’était pas gagné, rien n’entache ma joie. J’ai conscience d’avoir un peu joué avec le hasard, involontairement (j’ai pris mes billets deux semaines avant, sans réaliser).
Mais j’ai réussi, j’ai participé.
Et mon séjour me laissera des étoiles pour un petit moment…
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. Site : L’eau et les Rêves, 9 quai de l’Oise 75019 Paris
. Graphique : Moon
. Carnet de Voyage : Etienne Druon
. Musique : Kravz, Gio Pika – Где прошла ты
А где прошла ты – там упала звезда
Là où tu es allé, une étoile est tombée
Тёмными ночами бьёмся всё в те же стены
Les nuits sombres, nous nous battons contre les mêmes murs
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Très jolie parenthèse qui me donne envie de m’échapper, ce que je n’ai plus fait depuis un bon moment maintenant, merci pour la balade, la découverte de ce lieu qui a l’air hors du temps. Je ne sais pas quand sera mon prochain voyage à Paris mais j’espère pouvoir y faire un tour !
J’espère que tu en auras l’occasion (s’échapper, on ne réalise comme c’est un besoin vital parfois) ! Et je te remercie, tes mots m’ont fait réaliser que j’avais oublié de renvoyer vers le site de la péniche et d’indiquer son adresse ^^ C’est réparé.
Je ne sais pas pourquoi – enfin si, bien sûr, mais c’est un détail – une anecdote qui m’a frappée dans ton billet, c’est celle du « ai-je bien le droit de reprendre un dessert ? » Je suis heureuse de constater que je ne suis pas la seule à me pétrifier si je crois faire quelque chose d’interdit 😀
Très beau billet, comme d’habitude. La librairie a l’air incroyable. Et tu arrives toujours à nous emmener avec toi, y’a quelque chose comme si on regardait un film ou de vieux souvenirs, à te lire. Du coup je trouve ça beau même quand tu décris l’angoisse.
Les détails ont une telle importance : )
Mais cette histoire de dessert je ne l’ai pas résolue et ça me travaille toujours -_- vu que j’y retournerai, la situation va se reposer !
La librairie est.. je n’ai pas les mots. J’y suis pleinement dans mon élément en tout cas ^^
Merci ❤ ça me rassure, tes mots. Par le passé on m’a dit que j’étais difficile à suivre/lire (et sans doute a raison), alors depuis j’ai cette phrase dans la tête, j’écris obscur. Merci de me dire l’inverse !
Dans ce cas j’espère que tu apprécieras ce que j’ai essayé de dire à propos de ton écriture dans ma page « mes sites préférés », que je viens de mettre à jour 🙂
Je suis tellement, tellement, touchée.. j’ai rougi (et à travers un écran, c’est quand même fort)… <3
Il faut que je te dise.
J’ai un carnet. Il n’est pas très grand, pas tellement rempli non plus, d’abord parce que j’ai une minuscule écriture, ensuite parce que le contenu ne s’y prête pas. Je l’ai démarré en 2016 (mais j’ai rentré des phrases antérieures notées sur des bouts de papier, la plus ancienne date de 2012).
J’y note les jolies choses que l’on me dit, les douceurs, ce qui me va droit au cœur, ce que les autres voient en moi mais que je ne vois pas. Et parfois (parfois…) je relis, ça me sort de l’angoisse.
Tu es ma première entrée de 2024 🙂 Comme ça quand je douterai de mon écriture, je te relirai.
Tout le plaisir est pour moi <3
Quelle belle découverte que ce coin – je me le note pour y aller. J’aime ces pépites des déambulations parisiennes. J’aime beaucoup aussi les voyages de Laure, découverts par hasard. Tu me donnes envie d’y retourner.
C’est toujours un plaisir de te lire, j’aime tes mots et la façon dont tu les lies les uns aux autres. J’ai toujours l’impression de voyager avec toi, de prendre conscience de certaines choses, d’en comprendre d’autres entre ces lignes qui parlent de toi, qui parlent à tous.
Belle fin de semaine et au plaisir.
C’est par toi que j’avais découvert Les voyages de Laure. J’ai ce regret immense que les horaires ne soient plus compatibles avec notre approche de Paris, j’aimais profondément le monsieur. Il venait chaque fois discuter un moment à notre table. La dernière fois que nous y sommes allées, nous lui avions laissé une fleur en papier sur la table..
En tout cas si tu vas sur la péniche, tu ne regretteras pas le déplacement !
Merci infiniment de tes mots, je suis tellement touchée <3 (je les ai noté dans mon carnet, te relire me fera du bien).
Douce semaine à toi aussi 🙂