Et maintenant, s’entraider

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  1. Ils tapent sur les abstentionnistes, mais ils oublient (avec une si grande facilité) que les responsables sont ceux qui votent pour ces gens-là.

    Pas tout à fait d’accord (après y avoir beaucoup réfléchi, ce qui ne veut pas dire que j’ai raison ;)) : il me semble que ne pas aller voter, c’est voter, en un sens. C’est dire « je m’en fous », et ça me semble être l’expression d’un avis en soi. Pour ma part, c’est la raison pour laquelle j’aimerais que le vote blanc soit reconnu, et qu’il ait des conséquences (parce que quelqu’un qui vote blanc s’est déplacé pour le faire, il s’est engagé). Mais j’ai aussi du mal à croire que sur 38 listes, il n’y en est pas une qui nous fasse dire « hum, pourquoi pas, je ne sais pas s’ils mettront réellement en oeuvre ce programme, mais il me parle »…

    Pour le reste, je crois qu’on est très nombreux à être tristes et désemparés, aujourd’hui, et comme toi j’espère que nous n’en cultiverons que plus fort les valeurs qui sont les nôtres.

    1. Ne pas voter va plus loin que « je m’en fous » je pense, c’est ne pas être représenté par les propositions, être en incapacité de choisir entre la peste et le choléra (2e tour des dernières élections présidentielles par ex), c’est parfois admettre qu’en face le gouvernement est pourri, et/ou que voter ne changera rien (ça implique du désespoir). C’est un avis en soit c’est vrai, dont les nuances échappent.
      Justement, 38 listes quand on sait que voter pour un tout petit parti qui nous parle n’aura aucune incidence (même pas un siège), c’est rude et démotivant. Mais j’entends bien.
      Quand je vois que les écolos semblent à peine concernés par l’écologie (je force le trait, mais il n’empêche), ça non plus ce n’est pas évident.
      Il y a des villes qui ont radiés des personnes des listes électorales (plus de 5000 à Evry par ex) et n’ont donc pas pu voter (et ont eu la surprise au moment de voter).
      Certains se sont ratés (déménagement, procuration trop tardive, perte de la carte, etc).
      Derrière l’absentionnisme, il y a trop de raisons difficiles à cerner ou incompatibles avec des valeurs. Mais oui, j’aimerais beaucoup moi aussi que le vote blanc soit pris en compte. Mais imaginons qu’il le soit, et même que le vote devienne obligatoire, les gens taperaient sur ceux qui ont voté blancs en disant que c’est de leur faute.

      Rejeter la faute sur eux, c’est aussi penser qu’ils voteraient autre chose que l’extrême. Et c’est faux. Ma voisine, 84 ans, ne se déplace plus pour voter. Par paresse ou quelque chose comme ça, autre chose à faire. Mais si elle était obligée de le faire, elle voterait Lepen (même pas RN), elle est violente dans ses propos. Un abstentionniste, c’est aussi un facho qui a autre chose à faire (tant mieux, pour le coup).

      Je maintiens, les responsables de cet extrême mis en avant, sont ceux qui votent pour l’extrême. Si les votants avaient voté pour (au hasard) empêcher le dérèglement climatique de s’aggraver, ça serait grâce à eux, pas aux abstentionnistes.
      Il n’y a pas deux poids, deux mesures. Dans un cas responsables, et pas dans l’autre.

      Le problème de ce qui se joue, je crois (honnêtement la politique ça me dépasse), c’est que les extrêmes se déplacent (quasi) toujours, la haine trouve toujours à s’exprimer. Le vote est un moyen formidable de légitimer cette haine et ils ne s’en privent pas. Alors qu’il y ait des gens pour s’abstenir de voter à un moment de l’Histoire où il serait si important justement de lui barrer la route, c’est sûr, ça fait mal. Il y a de quoi être désemparé par ce qu’il se passe.

  2. Oui on va continuer, avancer, construire, reconstruire et se dire qu’il y a aussi du beau, du bon, qu’il y a aussi des sourires sous les soupirs et que c’est ça qu’il faut faire fructifier coute que coute.

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