Je note comme je continue de ne pas m’écrire, seule constance dans cette fuite des mots et de mes pensées. À la place, je somatise – évidence. Une névralgie dans les cervicales me vrille l’épaule et les nuits, parfois les journées également selon le mouvement. Il est temps que je m’occupe de ces tensions, j’imagine, survenues après sa mort. Les familiales-maternelles, la solitude-maternelle, l’enterrement maternel, l’héritage maternel, les mensonges maternels, les souvenirs maternels. Est-ce trop demander, un peu de temps pour attraper chaque petite chose et la regarder dans les yeux… ?
Je lis-observe Un livre de jours de Patti Smith, ça me donne envie d’en faire autant, de coller quelque part un texte et une photo sur une année. Je me demande ce qu’il dirait de moi ce livre étrange, si ça me relancerait dans la photo pour que ce soit également une photo du jour. Pas question de l’éditer en véritable livre-objet, le coût serait dingue. Mais peut-être en l’imprimant.. je vais y réfléchir, j’ai besoin de projet créatif qui me tienne mais avec suffisamment de liberté pour que je puisse y bouger. Depuis août, j’écrivais les 366 réels, mais le burn-out suivi du deuil a tout arrêté, et je n’ai aucune envie de reprendre cet exercice si contraignant – ou sporadiquement, peut-être. Avec cette fois un partage ici ? Il n’y a qu’une infime poignée de personnes passant encore par là, je ne sais pas la pertinence (si ça se trouve, vous êtes des bots et je peux raconter n’importe quoi).
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Je découvre ton blog via celui d’Eliness, et tout ce que je peux te dire, c’est que ton écriture m’a scotchée.
Merci, je suis très touchée <3 Enchantée de te rencontrer !