Je regardais hier soir sur Arte, le documentaire consacré à Patti Smith. Si je n’ai jamais beaucoup accroché à sa musique j’ai par contre continuellement été impressionnée par l’artiste extraordinaire, sa liberté hallucinante, son écriture engagée et poétique. Une femme qui a autant réussi à être elle-même et le rester, m’inspire un énorme respect. Elle est le fracas et la poésie mêlés.. elle n’entre dans aucune case.
Je n’ai rien sorti de ce documentaire que je ne savais déjà pour l’avoir lue, elle, directement. Par contre j’ai aimé l’entendre parler, le son de sa voix certes, mais surtout sa manière d’exister, d’être vivante, de dire, de n’avoir aucune conscience de ce que peuvent penser les autres, de ne pas y songer, s’en préoccuper, ; elle a une présence folle, ancrée. Dans l’instant. Elle vit dans une urgence simple, si simple.
Je suis admirative, fascinée. Par son honnêteté, sa simplicité, sa lumière. Par sa force.
Elle me bouleverse.
Peut-être un peu amoureuse.
Une relation, ça se vit avant tout dans la tête. Quelle différence que je tombe amoureuse d’un garçon de ma classe qui m’ignorait ou de Rimbaud, dont je pouvais décider qu’il ne m’ignorait pas.
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. Titre : extrait de Glaneurs de rêves de Patti Smith
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Oui c’est vrai qu’elle a une force, une présence. Son côté décalé me plait car elle est vraie, sans artifice, elle dit ce qui vient d’elle, sans fioriture.
Tellement impressionnant de rencontrer une telle personne.. accéder ainsi à sa nature réelle, c’est incroyable